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Le ramli, la technique des agriculteurs tunisiens pour endiguer la sécheresse

Le ramli, la technique des agriculteurs tunisiens pour endiguer la sécheresse.

Les agriculteurs de Ghar El Melh, une petite ville de pêcheurs dans le nord de la Tunisie utilise, depuis des siècles, une technique originale, appelée « ramli » qui leur permet de faire pousser de la nourriture sur un terrain sablonneux et ce, tout en économisant d’importantes quantités d’eau.

Les agriculteurs de Ghar El Melh ont réussi à survivre et à produire de la nourriture, au fil du temps, malgré les températures chaudes, le manque d’eau et même le manque de terres arables, grâce à la technique du « ramli » ramenée par la diaspora andalouse au 17ème siècle.

En effet, ces derniers ont appris à tirer parti du sol léger et sablonneux et du fait que l’eau douce souterraine, plus légère que l’eau de mer, « flotte » au-dessus de l’eau souterraine plus salée. Lorsque l’eau de pluie des collines atteint la zone sablonneuse autour des lagons de Ghar El Melh, au lieu de se mélanger immédiatement avec la saumure en dessous, elle forme une fine couche d’eau douce souterraine.

Lire aussi : Maroc : L’irrigation améliore la gestion de l’eau face à la sécheresse

Deux fois par jour, les marées de la Méditerranée voisine font monter le niveau des deux couches, mettant la précieuse eau douce en contact avec les légumes des parcelles de ramli, leur donnant un goût particulier, d’où leur forte demande, rapporte African Manager.

Afin que ce système d’irrigation traditionnel reste efficace, les agriculteurs calcule régulièrement  le niveau de la mer et maintiennent le sol au niveau exact de l’eau. En effet, si la parcelle est trop basse, les racines entrent en contact avec l’eau salée, tuant les cultures. S’il est trop haut, les racines se dessèchent. Ainsi, les agriculteurs régulent les niveaux du sol en ajoutant du sable et du fumier.

Ces cultures sur sable, qui s’étendent sur environ 200 hectares, ont été inscrites l’an dernier au patrimoine agricole mondial de la FAO (organisation des Nations-Unis pour l’alimentation et l’agriculture), qui les considère comme « uniques au monde ».

Source : africanmanager

 

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