Malgré les défis engendrés par le Brexit, l’Espagne conserve une position dominante sur le marché britannique de la laitue, représentant une part écrasante de 91,95 % des importations totales. Cette performance remarquable souligne la résilience des exportateurs espagnols face aux obstacles économiques et logistiques posés par la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Le Maroc se positionne comme le premier fournisseur non-membre de l’UE.
Selon un rapport détaillé par Hortoinfo, basé sur les données de COMTRADE, la division de statistiques des Nations Unies, l’Espagne a exporté 118,78 millions de kilos de laitue vers le Royaume-Uni en 2023, pour une valeur de 191,29 millions d’euros. Ce volume, bien qu’impressionnant, représente une baisse de 36,29 % par rapport aux 186,45 millions de kilos exportés en 2019. Cette diminution est en partie attribuable à une augmentation de la production nationale britannique de laitue, qui a crû de 18,36 % entre 2021 et 2022, atteignant 122,10 millions de kilos selon la FAO.
Derrière l’Espagne, les Pays-Bas se classent en deuxième position avec 2,18 % de parts de marché, soit 2,82 millions de kilos de laitue exportés pour une valeur de 6,58 millions d’euros. Cependant, les exportations néerlandaises ont chuté de 63,38 % depuis 2019. L’Italie, troisième du classement, a exporté 2,71 millions de kilos en 2023, représentant 2,10 % des importations britanniques, une diminution drastique de 80,29 % par rapport à 2019.
Le premier pays non-membre de l’UE dans ce classement est le Maroc, occupant la huitième place avec seulement 0,18 % de part de marché. Le Maroc a exporté 227 000 kilos de laitue vers le Royaume-Uni en 2023, marquant une baisse de 27,48 % depuis 2019.
Malgré les défis actuels, l’Espagne reste le leader incontesté du marché britannique de la laitue. La baisse des exportations, bien que significative, n’a pas suffi à ébranler sa position dominante. Les données indiquent une capacité d’adaptation et de résilience des exportateurs espagnols, qui continuent de répondre à la demande britannique malgré les obstacles post-Brexit. Toutefois, la hausse de la production locale au Royaume-Uni pourrait influencer davantage les parts de marché dans les années à venir, posant de nouveaux défis aux fournisseurs étrangers.