Les agriculteurs palestiniens s’inquiètent face à une épidémie de fièvre aphteuse.
Une épidémie de fièvre aphteuse en Cisjordanie au début de cette année a tué des milliers de têtes de bétail, poussant les agriculteurs palestiniens au bord de la faillite.
Un éleveur, Mohammed Basheer, a déclaré qu’il avait dû incinérer des centaines de ses agneaux morts après que l’épidémie ait dévasté le bétail à travers la Cisjordanie nous apprends ArabNews.
Pour l’éleveur, l’épreuve souligne les défis uniques auxquels sont confrontés les agriculteurs palestiniens, qui se plaignent d’être mal desservis par l’Autorité palestinienne. « Je n’ai reçu aucune aide de l’AP, pas même un coup de téléphone », a déclaré Basheer, qui possède des milliers de têtes de bétail près de la ville de Naplouse, exprimant sa frustration face à ce qu’il a qualifié d’inaction du ministère palestinien de l’Agriculture.
Les agriculteurs palestiniens ont reproché à l’AP d’avoir interrompu un programme de vaccination qui s’était avéré essentiel pour protéger le bétail contre une maladie endémique. Et les animaux étant absents de vastes étendues de pâturages, les agriculteurs craignent même l’accaparement des terres. L’AP « devrait nous protéger parce que nous protégeons la terre », a déclaré Basheer. « Les fermes protègent la terre… Si vous enlevez les fermiers, Israël prend la terre » a t’il dit à l’AFP.
Une nouvelle souche de fièvre aphteuse, qui provoque des fièvres et des cloques potentiellement mortelles chez les jeunes animaux, a été détectée dans le bétail en novembre dernier en Jordanie.
Elle s’est rapidement propagée à travers la Cisjordanie, un territoire fortement dépendant de l’agriculture.
Mais le ministère de l’Agriculture de l’Autorité palestinienne n’a pas mené de campagne de vaccination régulière depuis 2019. Un responsable du ministère, qui a requis l’anonymat, a déclaré qu’une année normale voit 60 à 70 % des chèvres et des moutons en Cisjordanie vaccinés contre la maladie. Ce chiffre est tombé à 20% en 2020 et 2021, a déclaré le responsable.
Le ministère a blâmé la pandémie de COVID-19, affirmant que les vaccins contre la maladie étaient plus difficiles à trouver, car les fabricants de vaccins du monde entier ont fait pivoter leurs opérations pour répondre à la demande de vaccins contre le COVID-19.