Crise à Monsanto, 2.600 emplois supprimés
Suite à la chute des prix des matières agricoles et surtout des céréales, d’ici à deux ans, le groupe Monsanto va supprimer 2600 emplois, soit réduire ses effectifs d’environ 13 %. Le groupe emploie actuellement plus de 20 000 personnes dans 60 pays différents.
Une conjoncture difficile
La chute des matière agricoles contraint le groupe Monsanto à une perspective de réduction de ses effectifs d’ici à deux ans. L’annonce par le géant Monsanto a été faite mercredi dernier, précisant que les fonctions principales qui sont menacées au sein de cette restructuration, concernent les secteurs marketing et commercial, pour une réduction d’effectif de 2600 emplois environ.
Les restrictions budgétaires conduisent donc le groupe à prendre des mesures drastiques, ainsi il se désengage de son activité de canne à sucre, et le plan de restructuration prévu, relatif aux 18 et 24 mois prochains, permettra de réaliser près de 400 millions de dollars d’économies. Le groupe Monsanto traverse donc une période difficile, tout comme ses principaux rivaux, les prévisions du groupe sont nettement inférieures aux attentes.
La principale activité de Monsanto, la vente de semences transgéniques a diminuée de 4,6 % l’an passé, à cela s’accompagne aussi une baisse sur les prix du maïs et du soja. Par ailleurs, les revenus annuels des engrais et désherbants ont eux aussi décroché de 7 %.
Enfin n’oublions pas non plus les affaires judiciaires retentissantes des derniers mois, où le groupe Monsanto, en France, a été reconnu responsable de l’intoxication d’un agriculteur. Un pays ou le groupe Monsanto dispose du marché le plus important parmi les pays d’Europe et d’Afrique du nord.
Dans le même temps Monsanto doit faire face à d’autres échecs, comme celui du rachat de son concurrent Suisse Syngenta.
Un plan de restructuration pour transformer et innover
Lors du dernier exercice fiscal clos fin août, et au regard d’une perte de bénéfice estimée à 15,5% et chiffrée à 2,31 milliards de dollars, le groupe Monsanto décide donc de s’engager dans un plan de restructuration. Ce plan d’environ 900 millions de dollars dont le coût concerne en grande partie les indemnités de licenciement, pourra paradoxalement, permettre au groupe d’envisager de meilleures perspectives d’avenir.