Le Maroc maintient son autosuffisance en fruits et légumes et en viandes.
Le Maroc a réalisé un taux d’autosuffisance alimentaire satisfaisant, au cours de ces dernières années. Et l’année 2020 n’a pas fait office d’exception, en dépit de la faiblesse des précipitations et de la crise de Covid-19. L’agriculture marocaine est arrivée à poursuivre un approvisionnement régulier et suffisant des marchés en produits et répondre, ainsi, à la demande interne.
Selon le ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch, le pays couvre 100% de ses besoins en fruits et légumes, en viandes rouges et blanches et les œufs, et 99% de ses besoins en lait et dérivés.
Pour ce qui est du sucre et des céréales, le Maroc réalise respectivement un taux d’autosuffisance de 47% et de 65%. Interpellé sur l’autosuffisance en céréales, le ministre a expliqué, comme le rapporte Medias24, que « pour atteindre cet objectif, nous devons transférer les deux tiers de la surface irriguée et les allouer à cette culture, sachant qu’elle ne génère pas de revenus élevés ».
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Et de poursuivre : « Dans le meilleur des cas, la culture des céréales peut générer un bénéfice annuel de 3.500 DH par hectare (au détriment d’autres cultures qui peuvent générer entre 6.000 DH et 10.000 DH) ».
Dès lors, selon Akhannouch, parvenir à cette autosuffisance signifie l’ajout de 900.000 hectares de terres irriguées aux 300.000 actuelles mais aussi une perte de 20 milliards de DH de la valeur totale des cultures en irrigué, qui représentent aujourd’hui plus du double des importations de céréales et de légumineuses, sans compter les matières dont la production s’arrêtera et qu’on devra importer.