La campagne agricole s’annonce difficile au Maroc en raison du manque d’eau.
En plus des difficultés liées à la pandémie et la sécheresse de ces dernières années, les agriculteurs marocains s’inquiètent déjà pour cette campagne agricole, en raison des problèmes d’eau rencontrés dans plusieurs régions du pays.
Comme le souligne Mohamed Alamouri, président de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (COMADER), «l’environnement dans lequel cette campagne démarre est très difficile, vu le contexte de pandémie et la problématique de l’eau dans certains bassins de production». Ce qui effraie les agriculteurs quant à leur production.
En effet, les barrages au Maroc affichent aussi des chiffres inquiétants. Selon la situation journalière des principaux barrages du royaume, arrêtée le 14 octobre 2020, le taux de remplissage est à peine de 37% contre 46% durant la même période de l’année 2019. Cette situation, exerce, selon Les Ecos, une pression sur l’eau d’irrigation mobilisée à partir des barrages dans les périmètres irrigués, en plus de la baisse des niveaux de la nappe phréatique.
Ainsi, en dehors des bassins de Loukkos, Sebou, Bouregrag-Chaouia, qui sont respectivement remplis à hauteur de 60,9; 53,52 et 55,39%, les autres bassins affichent des déficits chroniques. Les déficits des retenues les plus inquiétants sont enregistrés au niveau de la région du Souss-Massa.
Dans cette région, ils sont à hauteur de 11,85%, Oum Er Rbia à hauteur de 15,77% et Guir Ziz Rheris à Errachidia à hauteur de 19,04%. Ces bassins sont suivis par les périmètres de Moulouya à hauteur de 28,96%, Tensift avec un taux égal à 31,05% et Drâa-Oued Noun rempli à hauteur de 30,86%.