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Le rôle des forêts dans la régulation du climat

Deux études mettent l’accent sur le rôle des forêts dans la régulation du climat.

Deux nouvelles études,  publiées jeudi 4 février, dans la revue Science, se sont intéressées à l’impact de la déforestation et des modes de sylviculture sur les températures terrestres.

La première étude, conduite par des chercheurs français du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (CEA, CNRS, université de Versailles-Saint-Quentin), conclut  que les forêts d’Europe, telles qu’elles sont gérées, ne contribuent pas à tempérer le réchauffement climatique.

Le rôle des forêts dans la régulation du climatLe rôle des forêts dans la régulation du climat de la planète est souvent réduit à leur fonction de puits de carbone. Cette fonction est effectivement majeure, puisque le couvert boisé du globe, qui s’étend sur près de 4 milliards d’hectares (30 % des terres émergées), dont plus de la moitié dans la zone tropicale, absorbe chaque année le quart des émissions humaines de CO2, réduisant d’autant le réchauffement. Mais, de façon tout aussi cruciale, le manteau forestier influe aussi sur le climat par le cycle hydrique (95 % de l’eau absorbée par la végétation retourne dans l’air par évapotranspiration) et par les flux d’énergie (feuilles et branches captent une partie du rayonnement solaire).

Les résultats de cette modélisation indiquent que sur les deux siècles et demi écoulés, les forêts d’Europe ont stocké environ 10 % de carbone de moins (précisément 3,1 milliards de tonnes) que si elles étaient restées gérées comme en 1750, c’est-à-dire majoritairement peuplées d’essences feuillues et proportionnellement moins exploitées.

L’étude montre que la gestion forestière, telle qu’elle a été pratiquée depuis 250 ans en Europe, n’a pas permis d’atténuer le réchauffement climatique et a plutôt contribué, au contraire, à le renforcer, indique un chercheur, ajoutant qu’elle n’en conclut pas pour autant qu’il faut cesser d’exploiter et d’entretenir les forêts pour les laisser revenir à leur état naturel, mais qu’il faut mettre en avant, plutôt que leur rôle dans la régulation du climat, les services écosystémiques qu’elles rendent, en protégeant la biodiversité ou en limitant l’érosion des sols.

La seconde étude, menée par des chercheurs de l’Institut pour l’environnement et le développement durable d’Ispra (Italie), est très différente. Elle porte sur l’ensemble des forêts du monde, mais sur la seule décennie 2003-2012. L’étude repose sur des mesures, par satellite, des variations de la superficie boisée, des températures de surface et des échanges de chaleur et d’eau.

Il en ressort que la déforestation, qui affecte les flux d’énergie et de vapeur d’eau entre le sol et l’atmosphère, a pour conséquence de faire monter très notablement les températures moyennes locales, à l’exception des régions boréales. La hausse est d’environ 1 °C dans les zones tempérées et tropicales, et elle dépasse 2 °C dans les zones arides.

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