L’argan du Maroc fait encore des miracles
Une équipe de scientifiques marocains et français du laboratoire Génie Chimique et Valorisation de Ressources (LGCVR) de l’université Abdelmalek Essaadi et du laboratoire Physico-Chimie des Matériaux et des Electrolytes pour l’Energie (PCM2E) de l’université de Tours en France a réussi, à partir des coques d’Argan, à fabriquer des dispositifs de stockage d’énergie électrique de type supercondensateur de haute performance.
La gestion des déchets est devenue un axe prioritaire de la politique environnementale. Dans le contexte actuel de développement durable impliquant une diversification énergétique, l’utilisation de la biomasse comme source d’énergie devient essentielle. La volonté politique actuelle encourage l’utilisation des déchets comme source alternative. Les arguments économiques, environnementaux et sociaux sont en faveur de ce type d’énergie. Les déchets agricoles constituent la source d’énergie renouvelable la plus compétitive pour la production de chaleur et de l’électricité, cette ressource est largement disponible au Maroc.
Et c’est dans ce sillage que la coque du fruit d’argan est utilisée comme déchet agricole issu de la production d’huile d’argan. La culture et la production des différents dérivés de l’argan, connus désormais dans le monde entier, traduisent des techniques et un savoir-faire traditionnel ancrés dans la culture Marocaine. L’activité agricole corrélée à la production d’huile d’argan émergeant rapidement en raison de ses nombreuses utilisations sur les plans culinaire et cosmétique a poussé le Maroc à produire annuellement jusqu’à 4 000 tonnes, dont résultent 80 000 tonnes de coques comme un produit sans valeur économique significative mais dont dérivent de nombreuses utilisations notamment comme combustible domestique et comme déchet agricole.