Les agriculteurs français de la région de Châteaurenard maintiennent la pression face aux annonces gouvernementales.
Jeudi soir, sur le Marché de Châteaurenard, les agriculteurs de la région exprimaient leur méfiance après les nouvelles mesures présentées par le gouvernement en réponse à la crise agricole. Alors que certaines annonces semblaient apaiser la situation, la mobilisation reste intacte ce matin parmi les agriculteurs qui dénoncent le manque de confiance envers les politiques.
Les agriculteurs prévoient une nouvelle opération à Miramas ce vendredi, soulignant que malgré les déclarations du Premier Ministre français la veille, la vigilance demeure de mise. Sur le Marché d’intérêt national (MIN) de Châteaurenard, la mobilisation persistait jeudi soir avec des agriculteurs exprimant leur frustration sur le média local La Provence. « Des actes ! On n’en peut plus des paroles ! », déclarait l’un d’eux, soulignant le besoin de résultats concrets plutôt que de simples annonces.
La méfiance envers les politiques était palpable parmi les agriculteurs. Certains estiment que les intentions annoncées demandent un travail conséquent pour être traduites en actions satisfaisantes pour la profession. Un agriculteur soulignait : « Les politiques ont tellement l’habitude de nous berner et de promettre des choses sans tenir leur parole qu’on ne peut plus leur faire confiance. »
La journée du jeudi 1er février avait débuté tôt sur le MIN, où des responsables locaux avaient rassemblé près de 300 agriculteurs. Ils avaient ensuite entamé une tournée ciblant des dépôts et des centrales d’achat accusés d’importer des produits étrangers. Les actions comprenaient notamment des inspections de camions et le déchargement de palettes de fruits et légumes provenant de l’étranger. Certains sites, jugés « vraiment pas coopérateurs », avaient été ciblés plus particulièrement.
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La colère des agriculteurs s’était également manifestée près du portail de la centrale Biocoop à Noves. Ces derniers reprochaient à l’enseigne une politique commerciale ne favorisant pas les producteurs locaux, soulignant le fait que l’enseigne faisait venir des produits d’Italie alors que des producteurs locaux sont disponibles.
« Ça fait près de quarante ans que nous sommes en bio », témoignait Lilian, un agriculteur de Châteaurenard. Il dénonçait la contradiction d’une société se prétendant défenseure du commerce équitable tout en faisant venir des produits étrangers. Le mouvement, initié à l’automne, aspire à remettre en question les pratiques commerciales et à replacer la vie des agriculteurs « à l’endroit ». La mobilisation persiste, avec les agriculteurs déterminés à maintenir la pression sur les politiques pour des actions concrètes et durables.