La détection du sexe des volailles dans l’œuf permettra d’éliminer les œufs mâles de souche ponte avant l’éclosion.
Les souches de pondeuses utilisées pour la production d’œufs de consommation sont peu performantes en termes de croissance et de conformation de carcasse, ce qui conduit à l’élimination des poussins mâles. Cette élimination systématique est remise en question au nom du bien-être animal, indique paysan-breton.fr.
Une réflexion sur des scénarios alternatifs est devenue nécessaire. Les deux principales alternatives sont le sexage dans l’œuf, pour écarter les œufs avec un mâle et l’élevage des poussins mâles. Des solutions de sexage dans l’œuf sont en cours de développement dans plusieurs pays. Leur mise en place à échelle industrielle dépendra de la fiabilité du processus de détection et de la non-dégradation du taux d’éclosion.
Des recherches et des expérimentations sont en cours, en Europe et dans le monde, sur des alternatives à l’élimination des poussins mâles.
Ces méthodes se différencient selon le moment de l’intervention (âge de l’embryon) et la méthode de détection : invasive (trou dans l’œuf) ou non invasive (la coquille reste intacte)
La méthode par spectroscopie Raman (à 3 jours d’incubation, invasive), développée en Allemagne par l’université de Leipzig, consiste en la projection d’un rayon de lumière à l’intérieur de l’œuf, permettant de détecter la différence entre l’ADN mâle et femelle.
Le processus est le suivant : à 72 heures l’œuf est sorti de l’incubateur ; un trou de 10 mm est percé dans la coquille (le trou doit être de 3 mm à terme) ; un rayon infrarouge NIR (Near Infrared Spectroscopy) est projeté dans l’œuf avec un temps de mesure de 10 à 20 secondes. Les œufs identifiés femelles sont scellés avec un tissu biocompatible et sont replacés dans l’incubateur, les œufs mâles sont écartés », explique la même source. La fiabilité de la méthode est estimée entre 85 et 95 % selon les sources, l’objectif annoncé étant 95 %.
L’autre méthode qui se fait par détection de substances indicatrices du sexe (à priori non invasif) est développée aux Pays Bas et en France. La détection du sexe se fait à 9 jours d’incubation. Les techniques étudiées consistent en la détection et l’analyse de substances qui permettent de déterminer le sexe de l’embryon.