Depuis quelques années, la filière de la myrtille au Maroc se transforme rapidement, devenant un secteur stratégique qui conjugue innovation, expansion des surfaces cultivées et optimisation des pratiques culturales. À travers une analyse basée sur les données de la FAO pour les années 2020 à 2023, AgriMaroc.ma analyse l’évolution de cette filière en termes de superficie récoltée, de rendement et de production totale, illustrant ainsi la dynamique de croissance qui s’opère sur le territoire marocain.
Une expansion significative des surfaces de culture.
Les données de la FAO indiquent que la surface récoltée consacrée à la production de myrtille au Maroc a connu une augmentation remarquable au cours de la période observée. En 2020, la surface était de 7 241 hectares. Cette superficie a grimpé à 9 133 hectares en 2021, à 11 157 hectares en 2022, pour atteindre 13 158 hectares en 2023.
Ce rythme de croissance, qui représente respectivement une augmentation d’environ 26 % entre 2020 et 2021, environ 22 % entre 2021 et 2022, puis près de 18 % entre 2022 et 2023, témoigne de la volonté des acteurs du secteur de capitaliser sur les atouts agroclimatiques du Maroc et sur les opportunités offertes par ce marché en expansion. La multiplication des surfaces cultivées traduit également l’investissement accru dans cette culture, et la volonté de répondre à la demande croissante sur le marché national et international.
Des rendements stables et légèrement en progression
En parallèle de l’augmentation des superficies, le rendement moyen des myrtilles au Maroc reste relativement stable et présente une légère progression. En 2020, le rendement était de 4 695,4 kg/ha. Puis, il s’élève à 4 708 kg/ha en 2021, passe à 4 714,5 kg/ha en 2022, pour atteindre 4 721,1 kg/ha en 2023.
Bien que cet accroissement soit modeste (une hausse d’environ 0,5 % ciblée sur une période de trois ans), il démontre que l’optimisation des techniques culturales et l’introduction de technologies modernes (comme l’irrigation de précision et le suivi numérique des cultures) permettent de maintenir la qualité de la production, même en approfondissant la surface de culture. Ce niveau de rendement, relativement constant, est un indicateur de la maturité technique de la filière et de la capacité des agriculteurs à préserver un équilibre entre l’expansion des zones cultivées et le maintien d’une productivité efficace.
Une augmentation notable de la production totale
L’impact combiné de l’extension des surfaces cultivées et de la stabilité – voire légère amélioration – des rendements se traduit par une forte augmentation de la production totale de myrtilles au Maroc. Ainsi, la production est passée d’environ 34 000 tonnes en 2020 à 43 000 tonnes en 2021, puis à 52 600 tonnes en 2022, pour culminer à environ 62 120 tonnes en 2023. En 2025 différentes sources annoncent un objectif de production atteignant les 80 000 tonnes.
Ces chiffres démontrent une dynamique de croissance qui s’inscrit dans une perspective de compétitivité accrue sur le marché international. En effet, la capacité à produire davantage tout en maintenant un rendement stable est un atout pour répondre aux exigences des marchés d’exportation, où la régularité et la qualité des produits sont des critères essentiels.
Pour synthétiser ces données, voici un tableau récapitulatif :
Année | Surface récoltée (ha) | Rendement (kg/ha) | Production (tonnes) |
---|---|---|---|
2020 | 7 241 | 4 695,4 | 34 000 |
2021 | 9 133 | 4 708,0 | 43 000 |
2022 | 11 157 | 4 714,5 | 52 600 |
2023 | 13 158 | 4 721,1 | 62 120,06 |
Source : Données FAO (extraites et agrégées avec les codes FAO pour la myrtille au Maroc, disponibles via les bases de données officielles).
Les leviers de la croissance : innovation et investissement
Les chiffres présentés illustrent non seulement une expansion quantitative, mais aussi un renforcement qualitatif de la filière. Les investissements dans des infrastructures modernes – tel que l’implantation de systèmes d’irrigation efficientes, l’utilisation de serres à haute technologie et l’intégration d’outils numériques de gestion – ont permis aux producteurs de maîtriser les contraintes climatiques et de sécuriser des rendements élevés sur des surfaces toujours plus étendues.
La recherche constante d’amélioration des pratiques agricoles, notamment par le biais de formations et de collaborations entre acteurs privés et institutions étatiques, joue un rôle déterminant dans cette dynamique de croissance. Les innovations agronomiques permettent ainsi une meilleure gestion des ressources en eau et en fertilisants, réduisant ainsi les risques de stress hydrique et de pertes de récolte, tout en garantissant une qualité optimale des myrtilles destinées tant au marché intérieur qu’à l’exportation.
Un avenir prometteur
Les projections pour l’avenir restent prometteuses. En continuant sur cette lancée, avec une couverture croissante et des rendements légèrement améliorés, le secteur de la myrtille pourrait consolider sa position à l’export tout en stimulant davantage l’économie rurale. L’optimisation persistante des pratiques culturales et l’adoption de technologies de pointe devraient permettre de maintenir cette trajectoire ascendante, tout en ouvrant de nouvelles opportunités de marché.
L’évolution des surfaces cultivées et des rendements en myrtille au Maroc, telle que reflétée par les données de la FAO entre 2020 et 2023, démontre une dynamique de croissance soutenue. L’expansion rapide des surfaces cultivées, conjuguée à une légère amélioration des rendements, se traduit par une augmentation significative de la production totale. Ce succès témoigne de la capacité du secteur à conjuguer innovation, investissement et expertise agronomique pour satisfaire une demande croissante sur le marché international. |