Des ONG réclament l’arrêt des exportations de bétail français vers le Maghreb et le Moyen-Orient.
Des ONG ont dénoncé ce vendredi l’exportation d’animaux d’élevage français hors d’Europe, vers des pays du Maghreb et du Moyen-Orient. En effet, selon ces organisations, les conditions d’abattage ne sont pas encadrées et les animaux sont maltraités dans ces pays.
D’après les études, 80.000 bovins et ovins français sont exportés chaque année hors d’Europe, vers l’Algérie, le Liban, le Maroc, la Tunisie ou Israël, «où l’absence d’infrastructures et/ou de lois de protection animale conduit à des scènes d’abattage d’une violence inouïe», estime l’ONG Welfarm.
En effet, l’ONG dit être heurtée par le traitement réservé à un jeune taureau né dans les Ardennes, transporté puis abattu au Liban. Une vache laitière provenant de l’Ain, exportée quant à elle vers le Maroc, ne connaît pas un sort plus enviable : elle ne succombera qu’après une interminable attente sous une chaleur étouffante, au milieu des cadavres de ses congénères. Ces deux animaux, parmi de nombreux autres bovins et ovins maltraités, selon ces institutions, ont été filmés par l’organisation Animals international au cours d’une série d’enquêtes entre 2017 et 2018 dans des abattoirs de « pays tiers » (hors Union européenne).
Ainsi dans une lettre adressée au Premier ministre et le Ministre de l’agriculture, les ONG Welfarm, Animals International, L214, CIWF, la Fondation Brigitte Bardot, la Fondation Droit Animal, ainsi qu’Ethique et Sciences et Eurogroup for Animals, demandent en conséquence «de suspendre les exportations d’animaux vivants vers les pays tiers» et de les remplacer par des exportations de carcasses découpées en France.
Il faut noter que l’année dernière, les pays du Maghreb et du Moyen-Orient ont importé environ 2,8 millions de bovins vivants, soit deux fois plus qu’en 2012.