Cannabis et développement du Maroc: La CSMD à l’écoute des agriculteurs.
Depuis la lettre de l’Organisation mondiale de la santé sur le reclassement du cannabis, plusieurs pays ont révisé les recommandations de l’OMS et le Maroc ne déroge pas à la règle.
Ainsi, la Commission spéciale pour le nouveau modèle de développement (CSMD) sillonne les régions du nord à la rencontre des agriculteurs. Dans les villages et les petites villes du Rif, des séances d’écoute sur la culture du cannabis sont organisées. Parmi eux, se trouvent Ouezzane, Asjen, Chefchaouen, El Jebha et Bab Berred.
Les interventions de plusieurs cultivateurs de cannabis se sont axées sur la question de l’agriculture alternative. Egalement, ils ont expliqué les possibilités économiques que celle-ci peut ouvrir aux familles. Cependant, d’autres agriculteurs locaux estiment qu’il est difficile d’envisager une autre forme d’agriculture ou d’activité économique; surtout sur les terres collectives qui n’ont jamais fait pousser autre chose que le chanvre.
Ces agriculteurs réclament que les autorités avancent plus rapidement dans son processus de légalisation, notamment en abandonnant certaines pratiques sécuritaires, comme le lancement des avis de recherche visant ces exploitants, qui sont pourtant loin d’être les plus gros bénéficiaires de la filière du cannabis. En effet, rien qu’en 2018, ils étaient 45.000 agriculteurs en arrestation ou en fuite pour avoir cultivé le cannabis.