Dans huit ans, une réduction de 50% de l’utilisation des pesticides chimiques est prévue par la stratégie européenne « De la ferme à la table ».
Le secteur espagnol des agrumes est en permanence menacé par les ravageurs et les maladies. Cette situation est accentuée par les restrictions de plus en plus strictes sur l’utilisation des fongicides et des insecticides en Europe.
Selon le comité de gestion des agrumes, le secteur espagnol des agrumes est menacé par différents ravageurs et maladies (Xylella, la mouche orientale et la tache noire), rapporte EFE Agro. En effet, ces pathogènes ont été détectés dans différents pays européens. En Espagne, la tache noire est capable de s’installer sur le territoire, tandis que les portugais ont récemment détecté Xylella dans des agrumes pour la première fois dans l’Union européenne. De son côté, la mouche orientale des fruits a été repérée l’année dernière dans le sud de l’Italie. Enfin, le point noir a été détecté en Tunisie.
Pour rappel, la stratégie européenne « De la ferme à la table » prévoit une réduction de 50% de l’utilisation des pesticides chimiques dans les 8 prochaines années. Cette réduction aura des conséquences importantes sur l’agrumiculture, favorisant ainsi l’introduction de nombreux parasites et maladies étrangers. Aujourd’hui, l’Espagne suggère une évaluation complémentaire de l’impact de cette mesure, en insistant sur le fait que les conséquences de l’élimination des matières actives soient évaluées en priorité, en termes de lutte antiparasitaire mais aussi de résistance qui peut être générée. Selon la même source, le comité demande également que des mesures soient prises pour évaluer et harmoniser les périodes de transition pour permettre la conciliation entre les avancées de la lutte biologique, encore en développement, et le retrait progressif des produits chimiques.