Caractéristiques des régions agrumicoles au Maroc.
Au Maroc, les régions d’agrumiculture sont au nombre de six et bien connues (Souss, Marrakech, Tadla, Côte Atlantique de Larache à Azemmour, Gharb, Berkane).
Sur le plan agroclimatique, elles ne soulèvent aucune question subsidiaire en dehors de ce qu’on sait déjà de chacune d’elle. Souss et Berkane offrent l’avantage de la précocité du climat maritime, le Gharb celui des zones continentales donnant des fruits de bonne coloration.
Par contre, il faudrait être très prudent sur le choix du lieu dès lors qu’on s’éloigne sensiblement de ces régions ou qu’on se mette sur un site de microclimat particulier, même si celui-ci est proche d’une zone parfaitement indiquée pour les agrumes. D’importants changements climatiques, peuvent parfois apparaître, par suite d’un changement brutal d’altitude ou de topographie générale.
De tous les risques climatiques à craindre pour les agrumes (Chergui, grêle, vent), le gel hivernal reste l’élément fatal pour l’arbre. Parfois, on ne s’en rend compte que quelques années après plantation à la suite de dégâts récurrents sur le terrain. Pour des impératifs de rentabilité, à des fréquences de grand gel d’une année sur 5, il vaut mieux investir dans un autre projet de culture tolérant les hivers rigoureux, en l’occurrence les rosacées fruitières ou la vigne.
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Dans une vaste région globalement gélive, comme le Tadla, il faudrait être conscient que c’est dans les cuvettes et bas-fonds ou « trous à gelée » que le risque de gel est plus grand.
Au Maroc, les anomalies de la peau ne sont pas admises sur le fruit destiné à l’Export. Par conséquent, des variétés très sensibles aux marbrures comme la Navel et la Washington Sanguine sont à éviter dans les zones très ventées. De même que les variétés très sensibles à l’excès de pluie, comme la Nour, sont à écarter sous des climats très pluvieux comme celui du Gharb central.
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Les agrumes n’ont pas d’exigences particulières du point de vue du type de sol. Mais là aussi les extrêmes sont à éviter. Un sol de Merja sans réseau d’assainissement ou avec un réseau obsolète, n’est pas le bon endroit pour un verger moderne d’agrumes. Il en est de même pour un sol très salé (EC extrait 1/5 > 0,5 mmhos/cm), ou avec une nappe salée proche de la surface, en particulier en cas de texture lourde.
Des observations réalisées sur des parcelles grandeur nature dans le Gharb montrent également qu’il ne faut jamais planter un agrume immédiatement après l’arrachage d’un autre agrume, du moins lorsque les deux sont greffés sur bigaradier. Une période de « repos » d’au moins 4-5 ans est indispensable. L’idée consistant à décaler les lignes de plantation vers le milieu des anciennes afin de gagner du temps, n’améliore en rien la croissance de l’arbre, qui reste rabougri comme s’il était sous alimenté ou affecté d’une maladie virale grave.
Bonjour,
Je suis a la recherche d’une ferme d’agrumes en gerence dans le gharb.
Cordialement
Rogelio Rodriguez Ibañez