Les prévisions indiquent une augmentation de l’export d’agrumes d’Egypte alors que la production marocaine a souffert de la sécheresse.
Les principaux pays exportateurs d’agrumes en Afrique du Nord sont l’Égypte et le Maroc. Cependant, tandis que les conditions climatiques favorables permettent à l’industrie égyptienne de prospérer, la filière marocaine demeure confrontée à des problèmes de sécheresse pour la saison 2022/2023.
Premier exportateur mondial d’oranges, l’Egypte cultive ce fruit sur près de 80 % de sa superficie totale d’agrumes. En effet, les dernières prévisions de l’USDA révèlent que la production d’oranges en Égypte devrait atteindre 3,6 millions de tonnes pour la saison 2022/2023, soit une augmentation de 20 % par rapport à la récolte précédente. Cette croissance s’explique par les conditions climatiques favorables pendant la période de floraison. Côté export, les prévisions indiquent une augmentation de 30 %, pour atteindre 1,7 million de tonnes, contre 1,3 million de tonnes lors de la campagne précédente. En parallèle, l’agrumiculture représente 20 % des devises d’exportation du secteur agricole au Maroc, rappelle l’Agence Ecofin.
Contrairement à la situation prometteuse en Égypte, le Maroc, deuxième exportateur d’agrumes en Afrique du Nord, est confronté à des difficultés. Assistant à une forte sécheresse et un déficit hydrique, la situation actuelle du Royaume influence négativement la productivité des vergers, notamment dans la région de Berkane. La même source indique que, d’après les estimations de l’USDA, la production marocaine d’agrumes devrait diminuer de 35 % en 2022/2023 pour atteindre 1,7 million de tonnes. Une baisse qui devrait entraîner une réduction de près de la moitié des exportations marocaines d’agrumes pendant la campagne en question, avec des expéditions prévues à 410 000 T, face à 750 000 T l’année précédente.