Les exportations espagnoles d’agrumes sont tombées à des niveaux très bas sur le marché nord-américain.
Les agriculteurs et producteurs espagnols ne savent plus où donner de la tête. En effet, sur la base des données de l’interprofessionnel Ailimpo, les tarifs pouvant aller jusqu’à 25% imposés en octobre dernier par l’administration Trump sur les agrumes et autres productions agricoles de ce pays, ont réduit à zéro les exportations espagnoles d’oranges et de mandarines au cours de la saison 2019/20 aux États-Unis, tandis que les exportations de citron ont à peine atteint 922 tonnes.
Pour les agriculteurs espagnols, il est regrettable que le secteur agricole «ait une fois de plus été gravement et injustement lésé par des causes qui n’ont rien à voir avec la campagne. La perte du marché nord-américain s’ajoute au veto du marché russe également causé par un problème politique en dehors du secteur agricole et de l’UE lui-même, comme le conflit entre l’Ukraine et la Russie. Il est évident que l’agriculture valencienne et espagnole ferait beaucoup mieux si elle avait ces deux marchés d’importance mondiale». Par ailleurs, les États-Unis ont autorisé l’importation de cinq types d’agrumes de Chine, à cause de la forte demande engendrée par le coronavirus (Covid-19).
Lire aussi : Oranges: Le Maroc dans le top 15 mondial des producteurs avec près d’un million de tonnes
Et une fois de plus, les producteurs espagnols ont évoqué les pays comme le Maroc et l’Égypte dans un conflit dans lequel ils n’ont rien à voir. Ces derniers accusent l’Union Européenne de bénéficier sans vergogne aux secteurs économiques du centre-nord du continent alors qu’il n’hésite pas à vendre l’agriculture méditerranéenne par le biais d’accords commerciaux avec des « pays tiers » (Maroc, Égypte, Afrique du Sud…) ou de barrières tarifaires.