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Changement climatique au Maroc : De grandes réformes en vue

L’Afrique, nouvel eldorado des industriels d’huile de palme

L’Afrique, nouvel eldorado des industriels d’huile de palme.

Greenpeace, l’Organisation mondiale indépendante de défense de l’environnement, a indiqué dans un rapport que l’Afrique est la nouvelle direction des industriels de l’huile de palme.

L’Afrique est la nouvelle direction des industriels de l’huile de palme et du caoutchouc, au détriment des forêts et des populations locales, affirme Greenpeace dans un rapport sur la holding luxembourgeoise Socfin, détenue à près de 39 % par le groupe français Bolloré.

Les investissements se multiplient en Afrique, attirés par des conditions climatiques idéales et surtout par des réglementations peu contraignantes, non appliquées ou particulièrement favorables aux investissements étrangers. La mobilisation internationale a obligé les géants asiatiques du secteur à prendre des engagements pour lutter contre la déforestation et mettre un terme aux conflits fonciers, explique le rapport.

L’Afrique est ainsi devenue le nouveau terrain des industriels du palmier à huile et de l’hévéa, qui y convertissent des dizaines de milliers d’hectares de forêts en plantations. Or ces forêts constituent d’immenses puits de carbone, en particulier les forêts tropicales du bassin du Congo, à la biodiversité exceptionnelle, souligne  le rapport ajoutant que leur destruction libère d’énormes quantités de CO2, l’un des principaux gaz à effet de serre. En outre, les forêts détruites ou endommagées ne peuvent plus jouer leur rôle dans la régulation des cycles de l’eau, la protection contre l’érosion, la sauvegarde de milliers d’espèces végétales et animales ou comme cadre de vie des populations.

Le rapport met l’accent sur la Société financière des caoutchoucs (Socfin), l’un des plus importants planteurs sur le continent africain, et le groupe français Bolloré, qui détient près de 39 % du capital de la Socfin. Bolloré a souligné n’être qu’un actionnaire du Groupe Socfin, contrôlé majoritairement et dirigé par la famille belge Fabri, propriétaire de plantations d’hévéas et de palmiers à huile en Afrique et en Asie. Il ne peut donc pas être directement tenu pour responsable des actions ou des décisions prises par Socfin.

Selon Greenpeace, la Socfin est présente dans huit pays d’Afrique centrale et de l’Ouest: Cameroun, Côte d’Ivoire, Ghana, Liberia, Nigeria, République démocratique du Congo (RDC), Sao Tome-et-Principe et Sierra Leone. Ses concessions en Afrique couvriraient plus de 325 000 hectares, dont 50 000 plantés d’hévéas et 80 000 de palmiers à huile, ce qui ne représente que 40 % de leur surface totale. Les superficies plantées pourraient donc doubler dans les prochaines années, alors que ces concessions abritent des forêts tropicales stockant des quantités importantes de carbone, prévient Greenpeace.

Socfin envisage de s’étendre au-delà de cette superficie.  La totalité de la zone envisagée atteindrait 210 000 hectares. Ces plans d’extension entraîneraient des dégagements massifs de CO2 et menaceraient les cultures vivrières, la chasse et la cueillette des populations, souligne le rapport appelant Socfin et Bolloré à s’engager dans une politique de plantation, avec zéro déforestation, crédible et respectueuse des droits des communautés locales.

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