Des vaccins pour protéger les tomates contre les virus.
Les virus CMV, TYLCV, ToMV, ToMMV, TSWV terrorisent les producteurs de tomates, car ils causent d’énormes dégâts aux cultures en serre et en plein champ.
Les producteurs dépensent une grande partie de leur argent à essayer de contrôler la propagation des virus avec des pesticides et des insecticides, mais les choses pourraient s’améliorer dans un avenir proche.
En effet, des scientifiques de l’Université Martin Luther de Halle-Wittenberg (MLU, Institut de biochimie et de biotechnologie), de l’Institut de biochimie végétale de Leibniz (IPB, Département de traitement du signal moléculaire) et du Conseil national de la recherche italien (CNR, Institut pour une protection végétale durable) ont présenté leurs découvertes sur « Nucleic Acids Research, Oxford Academic » qui consiste en une nouvelle méthode permettant une identification et une production rapide de vaccins « ARN » efficaces contre les agents infectieux. Le groupe de recherche a montré qu’il est possible de renforcer les défenses naturelles des plantes contre les virus en utilisant des vaccins ARN.
Le virologue du CNR Vitantonio Pantaleo a révèlé à Freshplaza.fr que « lors d’une infection, les cellules végétales agissent comme un réservoir de multiplication du génome du virus, c’est-à-dire de l’envahisseur. Pourtant, les plantes conservent la capacité de détecter ces envahisseurs. Des ciseaux enzymatiques spéciaux coupent les molécules virales étrangères. Ce processus produit une multitude d’ARN interférents viraux (ARNvS) qui se propagent dans la plante et s’associent aux protéines du groupe des Argonautes (AGO). VsiRNA guide les AGOs d’une manière spécifique à la séquence contre le génome viral médiateur de la dégradation et la désactivation. »
« Le mécanisme de réduction au silence du virus n’est pas toujours très efficace par nature, car certains ARNVS sont vraiment très efficaces. Les scientifiques ont donc mis au point un procédé de criblage à base d’extraits de cellules végétales qui permet d’identifier les vsiRNAs les plus efficaces et les plus efficients, appelés « siRNAs antiviraux efficaces (easiRNAs). »
Freshplaza.fr a rapporté que ces études peuvent contribuer à réduire l’utilisation de produits chimiques dans l’agriculture au profit de l’environnement, des consommateurs, des producteurs et de l’ensemble de la chaîne alimentaire, conformément aux objectifs de l’Agenda mondial pour le développement durable des Nations unies.