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Un embargo russe sans effet pour les agriculteurs européens?

Un embargo russe sans effet pour les agriculteurs européens?

Embargo russe – Du tac au tac en mars dernier, la Russie avait décidé d’un embargo sur les exportations agricoles européennes. C’était sa réplique aux sanctions prises par l’Union européenne contre Moscou pour protester contre l’annexion illégale de la Crimée et le soutien aux séparatistes ukrainiens. Depuis la Commission européenne tente de mesurer les conséquences de cet embargo pour l’agriculture européenne et de démêler le vrai du faux.

Un enjeu important puisque tous les ministres de l’Agriculture viennent régulièrement pleurer pour leurs agriculteurs à Bruxelles et réclament davantage d’indemnités. Or il semble que l’embargo russe fasse plus de mal aux consommateurs de Moscou qu’aux agriculteurs européens. La France particulièrement n’aurait pas beaucoup d’arguments pour se plaindre. L’embargo ne concernerait que 1 % de ses exportations agricoles pour une valeur estimée à 233 millions d’euros (sur la base des chiffres de 2013).

Deux pays ont par contre bien des raisons de se plaindre : la Lituanie et la Pologne, où la valeur des produits désormais interdits en Russie a atteint en 2013 respectivement 922 millions d’euros (41% des exportations agricoles du pays) et 840 millions (19%). Pour l’agriculture finlandaise et chypriote, le débouché russe était aussi important, tandis qu’en valeur, l’Allemagne et les Pays-Bas auraient chacun perdu un chiffre d’affaires de plus de 500 millions d’euros.

Néanmoins, la Commission européenne estime que la plupart des pays ont trouvé des marchés de remplacement pour nombre de leurs produits. Pour preuve la valeur des exportations agricoles européennes a encore augmenté cet été par rapport à l’an passé en dépit de l’embargo russe. De fait, les marchés qui ont apparemment le plus souffert de l’embargo sont le secteur laitier et les fruits et légumes, alors que dans la viande, des marchés de substitution ont rapidement été trouvés. Selon Bruxelles, seuls deux pays sont vraiment touchés pour l’instant par une chute violente des ventes : la Finlande et l’Estonie. Un impact sans doute bien moins important que ce qu’avaient imaginé les dirigeants de Moscou.

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