L’Association Marocaine des Producteurs et Producteurs Exportateurs des Fruits et Légumes (APEFEL) a catégoriquement démenti les rumeurs selon lesquelles elle aurait conclu un accord avec des organisations agricoles françaises pour suspendre les exportations marocaines de tomates vers la France pendant la saison estivale. Ces rumeurs, qualifiées de « fallacieuses » par le président de l’APEFEL, Khalid Saïdi, s’inscriraient dans une campagne visant à déstabiliser les producteurs marocains.
« À aucun moment, nous n’avons validé l’idée d’interrompre nos exportations à une période déterminée de l’année. Cela contreviendrait aux usages commerciaux, aux engagements internationaux et aux principes mêmes de la libre concurrence », aurait déclaré Khalid Saïdi selon plusieurs médias différents. Il a également souligné qu’aucune discussion formelle n’aurait été engagée avec les organisations agricoles françaises dans ce sens, ajoutant qu’il s’agirait davantage d’une opération de désinformation orchestrée par certaines fédérations professionnelles françaises.
En revanche, des échanges techniques auraient bien eu lieu entre l’APEFEL et ses homologues français, précise ces mêmes médias, axés sur des sujets professionnels tels que le partage de données sur les superficies cultivées, les prévisions d’exportation et la lutte contre les maladies phytosanitaires. Toutefois, l’APEFEL aurait rejeté des propositions jugées inacceptables. Selon Saïdi, ces mesures appartiendraient au domaine des prérogatives souveraines des États et dépasseraient le cadre des discussions professionnelles.
Rappelons qu’un accord commercial existe depuis plusieurs années entre le Maroc et l’Union Européenne et que son cadre fonctionne très bien, la production marocaine étant régulièrement plébiscitée par les consommateurs européens qui trouvent dans le produit Made In Maroc, un gage de qualité. Toutefois il est surprenant de constater, alors que les agriculteurs français visent les producteurs marocains, que de plus en plus de tomates égyptiennes ou turques sont commercialisées en France, sans que ces pays là ne soient attaqués de la même manière.