Vers le marché européen, les exportations de tomates et courgettes marocaines se portent bien, ce qui fait réagir le lobby espagnol.
Les disparités des marchés marocains et andalous
Les statistiques fournies par l’observatoire des prix et des marchés qui relèvent du ministère régional de l’agriculture andalou, démontrent que les exportations de tomates vers le marché européen se portent plutôt bien, surtout pour les exportations marocaines. La tomate nationale espagnole continue de séduire, les exportations en octobre et novembre s’élevaient à un niveau entre 3.679 et 6.468 tonnes, les courgettes quant à elles totalisaient un volume entre 1.128 à 1.566 tonnes. Pour le Maroc, pour le mois de novembre, la courgette totalisait une exportation d’un volume de 3.697 tonnes soit 4 % de plus, et pour la tomate, le chiffre atteint 18.664 tonnes, ce qui représente une hausse de 18%.
Les exportations marocaines et comparativement à la production andalouse enregistrent donc une nette augmentation liée d’une part, à la maturation plus précoce des productions et d’autre part, à une abondance de l’offre ce qui a donc provoqué une chute des prix. Pour les chiffres précis du mois d’octobre et en ce qui concerne la tomate marocaine, les opérateurs ont écoulé 27.678 tonnes envers le marché européen, ce qui représente une hausse de 20% au regard de la précédente campagne. Ces bonnes performances ont donc fait réagir « leseco » qui citent la Fédération des producteurs et exportateurs de fruits et légumes (FEPEX) qui se sont alarmé de cette montée en puissance.
Les bonnes performances marocaines font réagir les producteurs andalous
Les producteurs de la région d’Eljido province de Alméria, ont même manifesté vendredi dernier pour dénoncer les prix bas de commercialisation du concombre qui fait aussi partie des produits soumis au contingent au regard de la fameuse liste des produits dits sensibles comme le sont l’ail, la clémentine, la fraise, et donc et également, la tomate et la courgette.
La chute du prix du concombre, selon ces producteurs en colère est due à une «concurrence agressive de la part des opérateurs marocains», sans oublier les autres facteurs météorologiques qui ont aussi une incidence sur les productions.