La hausse des prix de la tomate, pousse les professionnels du secteur agricole du Souss à se réunir.
La tomate a connu une augmentation significative de ses prix sur les étales au Maroc. Une flambée des prix qui a été prise avec sérieux par les autorités puisque le porte parole du gouvernement Mustapha Baitas annonçait à la MAP dès le jeudi 10 mars 2022 une baisse du prix de la tomate.
Tout est plus cher, intrants, transport …
Alors que nous sommes à la veille du mois du Ramadan, les ménages marocains sont confrontés à des augmentations de prix des denrées alimentaires, expliquées selon plusieurs avis par l’augmentation des coûts de production mais aussi par la baisse de production qui résulte d’un désintérêt des agriculteurs pour cette culture.
En effet, alors que le contexte mondial est incertain ces derniers mois, l’impact sur les prix des matières premières, des intrants ou de l’essence, ont un effet domino direct sur les coûts de production qui s’envolent pour de nombreuses denrées alimentaires, dont la tomate.
Pour Khalid Saidi, président de l’Association marocaine des producteurs et producteurs exportateurs de fruits et légumes (APEFEL) interviewé par nos confrères de Le360 : « La hausse du coût de la production qui dure depuis quelques années déjà a été accentué cette année par répercussions de la crise sanitaire qui ont engendré une hausse des prix des intrants, du transport et des engrais en plus des conditions climatiques difficile qui ont poussé plusieurs agriculteurs à abandonner la culture de la tomate au profit d’autres productions plus rentables« .
Quid des exportations ?
Le marché à l’export a été pointé du doigt comme possible explication à cette hausse des prix de la tomate, mais pour Abdelfattah Baala, agriculteur et membre de l’APEFEL le problème n’est pas là.
En effet l’export de la tomate n’est plus aussi important que par le passé ou même que l’année dernière selon lui et d’ailleurs les producteurs semblent se désintéresser de plus en plus de cette culture pour favoriser des productions a plus forte rentabilité.
Toujours à Le360 Abdelfattah Baala explique : « Nous observons depuis plus de cinq ans un phénomène de reconversion des producteurs de tomates rondes vers des productions plus rentables. Nous avons déjà alerté le ministère de l’Agriculture quant au risque de la baisse des superficies des tomates rondes cultivées« .
Dans tous les cas, la conjoncture actuelle semble accentuer le phénomène et la disponibilité de la tomate. Les prix sur les marchés semblent en tout cas revenir à une norme récente grâce aux décisions prises par le gouvernement pour atténuer l’inflation, qui rappelons le est mondiale et ne concerne pas spécifiquement le Maroc.