Les pollinisateurs sont essentiels à l’agriculture.
Une nouvelle étude indique que les déficits d’insectes pollinisateurs expliquent de manière très significative le manque de rendement des cultures.
Une équipe de 35 chercheurs a analysé 344 champs de 33 types de cultures en Afrique, en Asie et en Amérique latine entre 2010 et 2014, pouvait-on lire dans la revue Science, le 22 janvier. Selon un chercheur à l’Institut national de recherches agronomiques, les déficits d’insectes pollinisateurs expliquent de manière très significative le manque de rendement des cultures et ce même après avoir pris en compte les principales autres variables.
Autrement dit, le niveau d’intensification (mécanisation, protection phytosanitaire, engrais, etc.) est loin d’être l’unique levier pour augmenter la production des parcelles de moins de deux hectares. En augmentant le nombre de pollinisateurs de 56 %, les rendements ont progressé en moyenne de 24 %, conclut l’étude. Ainsi, dans les parcelles plus grandes, pour accroître les rendements, c’est aussi la diversité des insectes qu’il faut élargir.
Rappelons à ce sujet, la récente étude qui a mis en évidence le lien entre le rendement des cultures et la diversité et le nombre de pollinisateurs, dont les résultats ont été présentés dans un article publié le 25 janvier 2016 sur AgriMaroc.ma. Cette étude a pu aussi démontrer qu’en augmentant le nombre et la diversité des agents pollinisateurs, les rendements augmentent significativement et que, dans les parcelles de moins de deux hectares, l’augmentation du nombre d’insectes pollinisateurs permet de réduire de 24% en moyenne l’écart de rendement entre les champs les moins productifs et les plus productifs.