Le Maroc devrait développer la production d’oléagineux pour échapper à la volatilité des prix.
La hausse des prix des produits oléagineux n’est pas passée inaperçue ces derniers temps. Au Maroc, comme partout ailleurs, cela s’est reflété par l’augmentation des prix des huiles alimentaires due notamment aux coûts élevés des importations, d’où l’importance de développer la production des oléagineux.
Le prix du complexe oléagineux (graines, huiles, tourteaux) a considérablement augmenté depuis le début du deuxième semestre de 2020, atteignant leur niveau le plus haut depuis 2014 ; le cours du soja ayant augmenté de 80% et celui du tournesol de 90%.
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Cette tendance haussière a eu un impact direct sur les coûts des importations au Maroc. En effet, le royaume a des besoins moyens de 1.080.000 tonnes de tourteaux et 756.000 tonnes d’huiles de graines majoritairement satisfaits par des importations. Dès lors, la hausse des prix des oléagineux pourrait représenter un coût supplémentaire de plus de 3 milliards de dirhams (MMDH) pour la balance commerciale.
Face à cette situation, l’interprofession marocaine (Folea) et soutenue par le programme Maghreb Oléagineux, cofinancé par l’Union européenne et Terres Univia prône l’autonomie en huiles et protéines végétales et ce, par le biais de la production.
Selon la même source, le développement des filières nationales de colza et de tournesol permet de réduire la dépendance aux importations, d’améliorer l’équilibre de la balance commerciale et de renforcer l’activité économique notamment dans les zones rurales du pays. En outre, développer une production nationale permet de réduire l’impact sur le budget de ménages marocains.