La saison des melons est en train d’être façonnée par les crises en cours, les conséquences du changement climatique et l’accent mis sur les cultures d’automne. Selon Lutz Krasemann, directeur général de Fruchthansa GmbH, qui s’est confié à Freshplaza, on peut s’attendre à une baisse de 10 à 15 % des surfaces consacrées aux pastèques et aux melons cette saison.
Le début tardif de la saison aux Pays-Bas pour les poivrons, les aubergines et les concombres a prolongé la période de récolte de ces produits à Almería, en Espagne, afin d’éviter une pénurie sur le marché et de bénéficier d’une augmentation des prix. Cependant, les terres destinées à la culture des melons n’ont pas été disponibles à temps, ce qui a retardé la récolte des melons. M. Krasemann espère que les meilleures conditions météorologiques actuelles permettront d’augmenter le rendement de la production et de compenser ainsi la diminution de la superficie cultivée.
Jusqu’à présent, le temps froid qui règne dans le nord de l’Europe a entraîné une faible demande de pastèques. « Les melons sont très dépendants des conditions météorologiques par rapport à d’autres produits. Toutefois, les perspectives météorologiques sont désormais bien meilleures et nous nous attendons à une reprise des ventes. Dans l’ensemble, la disponibilité des pastèques d’outre-mer est limitée et touche à sa fin. Les prix sont actuellement de 26 euros par caisse », a déclaré M. Krasemann toujours à la même source.
Les agriculteurs ont également décidé de reporter, voire d’abandonner complètement la culture des melons, qui est très coûteuse, notamment en raison des faibles rendements de la saison dernière et de la situation actuelle des coûts. « L’Espagne est l’un des pays de l’UE qui est déjà fortement touché par le changement climatique, ce qui se traduit, entre autres, par une réduction notable de la disponibilité de l’eau », déclare M. Krasemann.