Maroc Taswiq: « Un organisme non viable », selon la Cour des comptes.
La Cour des comptes a indiqué dans un rapport que l’OCE (Maroc Taswiq) n’a pas atteint ses objectifs et l’a qualifié de non viable.
La Cour des comptes a fait le point et elle a publié un rapport dont la conclusion tient en une phrase, lourde de conséquences: « Dans sa configuration actuelle, l’organisation n’est pas viable. »
La Cour des comptes relève que la restructuration de l’Office, engagée en 2005 est toujours inachevée et que l’Office a raté son repositionnement stratégique, en indiquant que « l’OCE n’est plus un acteur significatif dans le secteur de l’export des produits agricoles et agroalimentaires, et partant n’accomplit plus sa mission légale ». « L’OCE et sa filiale SOCAMAR (spécialisée dans le stockage sous froid industriel) sont deux structures non rentables financièrement », ajoute la Cour des comptes.
Après une première mission réalisée par la Cour des comptes en 2010 suite à laquelle les pouvoirs publics ont été invités à engager une réflexion quant à l’avenir de l’OCE eu égard à sa situation précaire, la présente mission a permis de revenir sur les mêmes constats avec des dimensions plus problématiques qui nécessitent, de la part des autorités compétentes, des réponses immédiates. Dans sa configuration actuelle, l’organisme n’est pas viable.
Rappelons que l’OCE a été lancé en 1965. Le Roi Hassan II avait à l’époque déclaré qu’un bureau et un télex seraient plus efficaces pour la promotion des produits agricoles et alimentaires marocains que des opérateurs isolés. L’idée consistait à mutualiser les moyens pour promouvoir les produits marocains. C’est un organisme public qui a été invité à le faire. En 1986, l’Office de Commercialisation et d’Exportation (OCE) a perdu son monopole et les opérateurs ont été autorisés à s’organiser en groupements ou à exporter directement.
Cette libération des exportations avait accordé un avantage aux opérateurs privés de grande taille. Il avait donc été décidé de maintenir le rôle de l’OCE au profit des exploitations de tailles petite ou moyenne.