Un atelier d’échange pour lutter contre les maladies phytosanitaires au niveau des pays du Maghreb.
Des experts des cinq pays du Maghreb ont inauguré, hier, l’élaboration d’une base de données regroupant des informations sur les bactéries et les problèmes phytosanitaires au niveau de la région.
D’après le directeur exécutif de l’organisation de Protection des végétaux au Proche Orient (NEPPO), Mekki Chouibani, cette base de données verra le jour en novembre 2017. “Il est urgent de mettre en place une base de données pour faciliter la circulation et la disponibilité de l’information de manière à permettre aux pays d’anticiper toute introduction ou dissémination des bactéries”, a-t-il ajouté dans une déclaration à l’Agence TAP, à l’occasion d’un atelier d’échange sur les ravageurs des cultures au Maghreb, qui se tient du 13 jusqu’au 15 février, sous le thème «Charançon rouge du palmier et la bactérie Xylella Fastidiosa et la mise en place d’un réseau maghrébin pour la protection des plantes. »
Cette base de données comporte des informations émises par des laboratoires accrédités sur les maladies, le recensement des experts de l’Afrique du Nord afin de valoriser les compétences qui existent dans la région et des informations sur la situation phytosanitaire. En effet, elle permettra aux pays du Maghreb, la mise en place de stratégies et plans d’actions d’urgence.
Il s’agit également de la mise en place de deux applications sur le site du NEPPO, la première comportera les informations contenues dans la base de données créée et la deuxième consiste en un échange de données entre les pays de la région si l’un deux découvre qu’un autre pays voisin est touché par une bactérie ou un problème phytosanitaire, permettant ainsi l’éradication rapide de la maladie.
“Au cours de cet atelier, nous avons axé notre travail sur ces deux ravageurs à savoir le Charançon rouge et l’Xylella Fastidiosa vu qu’ils sont des problèmes d’actualité, mais cette base de données regroupera l’ensemble des maladies des végétaux”, a annoncé le directeur exécutif de la NEPPO.
Tout en notant que le Charançon rouge a contaminé des palmiers d’ornementation, en Tunisie et au Maroc et risque d’endommager la culture des dattes, en cas de contamination des oasis. Cependant cette base de données et la notification permettront aux pays du Maghreb d’être à jour.
Rappelons que les oasis sont fragiles, étant donné qu’elles sont entourées par le désert, ce qui nécessite de combiner les efforts et d’investir pour arrêter et lutter contre cette maladie.
L’atelier a été organisé sous l’égide de la l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), en collaboration avec l’Union du Maghreb Arabe (UMA) et la NEPPO dans le but de favoriser la création d’un réseau régional de protection des plantes pour renforcer les dispositifs nationaux en termes d’harmonisation des méthodes de surveillance et de lutte.