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Les techniques agroécologiques africaines

Les techniques agroécologiques africaines

L’ONG Américaine Oakland Institute a réalisé auprès d’une population de deux millions de foyers ruraux d’Afrique subsaharienne, ce, durant trois années, 33 études de cas qui mettent en avant le potentiel économique, social et de sécurité alimentaire, liés aux techniques agroécologiques. Les résultats de ces études ont été dévoilés au mois de novembre par « Jeuneafrique » mettant en avant des résultats stupéfiants.

Les techniques agroécologiques 

De simples mises en oeuvre pour de vrais miracles, les techniques agroécologiques demandent souvent de simples efforts. Ainsi, diversifier les espèces cultivées, semer deux types de plantes dans le même champ sur le principe de la culture intercalaire, fertiliser les sols à l’aide de composte ou de fumier, traiter les mauvaises herbes, sont parmi ces simples techniques dites d’agroécologie. A l’occasion de la COP 21, alors qu’une discussion préparait l’intervention pour informer et influencer les débats concernant l’agriculture et les émissions de gaz à effet de serre, l’institut américain Oakland Institute a pu mettre en avant les techniques agroécologiques étudiées durant trois années en Afrique.

Ainsi par exemple, en Ethiopie à Tigray où entre 2003 et 2006, les cultures de céréales ont augmentées de 60 % alors que l’utilisation des engrais a baissée de 40 %.  Cela s’est avéré possible grâce à un programme mis en oeuvre en 1996 entre le bureau du développement agricole et rural de Tigray et l’Université éthiopienne de Mekele et  l’institut canadien pour le développement international, IISD. Ce programme a bénéficié en 2010 à 20.000 foyers ruraux.

Autre projet mis en avant, celui qui correspond au programme sous-régional en gestion intégrée de la production et des déprédateurs de gestion, introduit par la FAO via des « champs écoles » au Ghana en 1996 puis étendu à plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. Ce programme démontre aujourd’hui des hausses de rendements, des baisses d’utilisation de pesticides, et des économies financières par hectare. Au Sénégal, 14 récoltes de riz ont été étudiées et une hausse moyenne de revenu de 387 dollars a été constatée. Actuellement, 180.000 agriculteurs dans 10 pays d’Afrique de l’Ouest ont bénéficié du programme onusien, dont l’objectif est de s’étendre à 400.000 fermes d’ici 2017.

L’agroécologie un potentiel économique

Pour Frédéric Mousseau, directeur des programmes de l’organisation américaine, l’agroécologie très utilisée en afrique subsaharienne est :  « un potentiel économique, social et de sécurité alimentaire méconnu qui devrait être mis en valeur plutôt que d’être traité comme arriéré (…) Ces techniques font également diminuer le recours aux engrais, gros contributeurs des gaz à effet de serre agricoles, et ont un rôle à jouer dans la réduction globale du réchauffement climatique ».

Début novembre, lors de la Rencontre régionale sur l’agroécologie pour I’afrique subsaharienne organisée à Dakar, et parmi les recommandations, les nombreux participants représentant les gouvernements, la société civile, la recherche et le secteur privé ont appelé à « mettre en place et alimenter un fonds africain pour le développement de l’agroécologie ».

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