Les agropoles de Meknès et de Berkane ne suscitent pas l’engouement espéré.
Le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime envisage d’attribuer plus d’impulsion et de consistance au démarchage vers les entreprises afin de les encourager à investir.
Les agropoles de Meknès et de Berkane ne suscitent pas l’engouement espéré auprès des professionnels de l’agroalimentaire. C’est dans le cadre du Plan Maroc Vert que la stratégie des agropoles a été mise en place.
Objectif : Mettre en place six zones industrielles aménagées afin de répondre à la demande des industriels qui opèrent sur toute la chaîne de valeur agricole.
Pour le moment, seules les agropoles de Meknès et de Berkane, aménagées par MedZ, ont été livrées et sont en cours de commercialisation.
L’agropole de Meknès, achevée en 2011, compte une quarantaine d’hectares vendus sur 101 hectares. Uniquement neuf unités sont opérationnelles. L’agropole de Meknès a mobilisé un budget de plus de 500 millions de dirhams. Parmi les entreprises, on compte, le Suisse Éléphant Vert ou les Celliers de Meknès.
Le point de discorde : le prix du foncier
L’agropole de Berkane compte une douzaine d’unités industrielles construites. Ce sont pour la plupart des coopératives et des petites PME. Ce qui représente 35 lots vendus sur près d’une superficie globale de 95,2 hectares. 33 hectares ont déjà été livrés. Cette zone industrielle a nécessité, près de 360 millions de dirhams.
Dans cette agropole, le point de discorde entre les opérateurs et l’aménageur du site est le prix du foncier. Le prix de vente oscille « entre 250 et 500 dirhams le mètre carré pour l’agropole de Meknès. À Berkane, les prix au mètre carré sont plus chers » a déclaré Mohssine Semmar, membre du Directoire de MEDZ au Magazine TelQuel.
«Le coût du foncier est en inadéquation avec la demande des industriels», déclare Abdelkrim Mehdi, Président de la CGEM Oriental à la même source. Le coût du foncier est très important car il influe sur la compétitivité du prix et donc des exportations. Il est donc primordial pour les opérateurs de trouver un compromis.
Les quatre autres agropoles sont à la traîne. L’agropole dans la région du Souss-Massa a également été confiée à la filiale de la CDG et a été lancée en 2015. Cette agropole est en cours de commercialisation. Quant aux agropoles de Tadla, du Gharb et du Haouz elles ne sont pas encore identifiées.
Booster les investissements en démarchant
Ce manque d’engouement a interpellé le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime qui étudie des mesures pour booster les investissements.
Des actions de démarchage vont être menées pour approcher les investisseurs avec une offre intégrée. Un travail de communication a également été engagé au travers d’actions promotionnelles mais les objectifs n’ont pas été concluants. Il faut donc donner plus d’impulsion et de consistance au démarchage vers les entreprises.