En Algérie, lors d’une rencontre animée sous le thème « Des sols sains pour une vie saine » et à l’occasion de l’année internationale des sols, un constat a été avancé: l’Algérie perd annuellement, à cause de facteurs naturels et humains, une superficie agricole utile (SAU) de 300.000 ha.
Une catastrophe à laquelle il faut réfléchir
Selon les facteurs humains ou naturels, désertification, sécheresse ou pluies, cette superficie agricole utile de 300.000 Ha perdue, incite à donner l’alerte pour porter une réflexion sérieuse sur les moyens de faire face à cette catastrophe, . C’est l’avis de Abdelouahab Beloum, chargé du sol et des eaux à l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour la région Afrique du nord.
Thiombiano Lamourdia coordonnateur sous-régional de la FAO pour l’Afrique du nord, a rappelé la prédiction de 1958 du géographe Drouhin, sur un tel phénomène en Algérie, et signalant aussi que 50 % des ressources souterraines en Tunisie avaient une forte teneur en sel, provoquant le décès de plus de 10 % de la population locale. Un constat à l’époque, alarmant.
Les projets à venir
Une feuille de route sera mise en oeuvre et consacrera le développement durable. Tous les participants à cette rencontre ont sollicité la recherche de solutions efficaces pour lutter contre la dégradation des sols et leur perte.
A noter que des experts de la sous-région et notamment du Maroc, de la Tunisie, de la Mauritanie et de la Jordanie prennent part à ce séminaire international pour sensibiliser, tant la société civile que les décideurs sur l’importance vitale du sol dans la vie de l’individu. Pour la sécurité alimentaire, pour l’adaptation des changements climatiques et pour réduire la pauvreté, il convient d’informer à large échelle sur le rôle des sols. Pour la gestion et la protection des sols, pour la promotion de l’investissement privé relatif à la bonne gestion des terres, pour ces activités, le soutien des politiques est présent (régional, national et aussi international).
La FAO a été retenue pour cette Année internationale des sols (2015), au titre du Partenariat mondial sur les sols, de son initiative, en coordination avec les gouvernements et le Secrétariat de la Convention mondiale de lutte contre la désertification.
Les responsables politiques du monde entier, refusent
d’admettre que le qualificatif de primaire accordé au secteur dont
l’agriculture est la composante essentielle, ne doit pas être péjoratif mais
traduire au contraire le caractère prioritaire de ce secteur dans le
développement.
Tous les échecs de l’Aide Publique au Développement,
tiennent à ce refus de considérer que l’atteinte et le maintien de
l’autosuffisance alimentaire constituent la priorité des priorités dans le
développement.
Ce refus de prendre en compte cette priorité explique hélas
les problèmes de faim dans le monde et de l’émigration conséquente, dont les
principales victimes restent non pas les pays d’accueil, mais les émigrés
eux-mêmes.
En Algérie française, le rendement en céréales au moment de
l’indépendance était de l’ordre de quinze quintaux à l’hectare, ce qui était
certes faible, mais expliquait la taille des exploitations de ceux qualifiés de
gros colons – qui n’étaient pas, et de loin, les seuls producteurs -, dont le
rôle ainsi que celui des chercheurs en la matière avait été d’atteindre ces
rendements, dans des zones semi désertiques, en mettant notamment en place les
techniques du dry-farming reprises par la suite par les Américains.
L’Algérie ne sait plus produire, et espère pouvoir se
nourrir d’hydrocarbures, tombée à des rendements cinq quintaux à l’hectare elle
doit réapprendre l’agriculture.
Quant un homme a faim ne lui donne pas du poisson apprends
lui plutôt à pêcher disait Confucius.