En cause déjà, l’avancée des dunes de sable du Sahara sur les rivages fertiles de la Méditerranée, puis tout naturellement les changements climatiques qui ne présagent pas le meilleur pour « l’or vert » ou la filière oléicole de la Tunisie.
L’industrie oléicole en Tunisie menacée
L’industrie oléicole, représente la source principale de revenus, d’environ un million de Tunisiens, de même que l’activité principale de plus des deux tiers des agriculteurs (390.000 sur 560.000). La Tunisie compte actuellement 80 millions d’oliviers dont 80% des oliveraies ne sont pas irriguées et vivent de l’eau de pluie. Elles se trouvent en grand nombre dans le centre et le sud. On estime qu’à l’horizon 2030, la superficie des oliveraies pourrait être divisée par deux.
Chokri Bayoudh, un des responsable du ministère de l’agriculture en Tunisie, précise que la Tunisie n’allait pas attendre les bras croisés que ces tristes phénomènes prévisibles s’installent. Ainsi, dès lors, la Tunisie a pensé à des solutions intermédiaires. Le ministère de l’Agriculture, encourage déjà les agriculteurs à planter des espèces locales d’oliviers plus résistantes à la sécheresse. Le pays souhaite planter, dans sept gouvernorats du nord du pays, jusqu’à cinq millions d’oliviers, notamment dans des lieux, où la moyenne des précipitations est plus élevée.
Pour palier à tout cela, un vaste projet a ainsi débuté début novembre pour un coût de 39,5 millions de dinars (18 millions d’euros), il prendra fin en 2020.