Blé tendre: Les besoins de l’Algérie en hausse.
L’Algérie produit en moyenne 1,2 Mt par an de blé tendre, pour des besoins de 5 Mt. Le déficit du pays s’aggrave avec les changements d’habitudes alimentaires.
L’Algérie a produit en moyenne sur quinze ans 1,2 Mt de blé tendre par an, pour des besoins de l’ordre de 5 Mt. En 2013, le blé tendre importé a coûté au pays 1,2 milliard d’euros. Le déficit de l’Algérie en blé tendre s’aggrave car les besoins s’accroissent en raison des changements d’habitudes alimentaires. Or le pays produit majoritairement du blé dur, a indiqué le média français Pleinchamp.
Fin octobre 2015, la France avait déjà vendu près d’1,6 Mt de blé tendre à l’Algérie. Pour des raisons historiques, la France reste l’un des principaux fournisseurs du pays, habitué au pain de tradition française, ajoute le média.
Un blé standard (teneur en protéines de 10,5 %, temps de chute de Hagberg de 240 s, humidité inférieure ou égale à 14 %) suffit sur le plan technique à la satisfaction de l’OAIC (Office algérien interprofessionnel des céréales), en charge de 80 % des importations du pays.
Cependant, « la campagne 2014-2015 nous a fait beaucoup de mal, observe Roland Guiragossian, chef de mission Égypte et Moyen-Orient chez France export céréales. Nous n’arrivons pas à retrouver les 80 à 90 % de parts de marché que nous détenions auparavant. Nous sommes tombés à 65 % en 2014 et ne sommes pour l’instant qu’à 70 %. » Au risque de prendre de mauvaises habitudes, l’OAIC s’est approvisionné auprès des pays de la mer du Nord et de la Baltique, les taux de fret, très faibles, n’étant pas un obstacle.