Le Maroc est le grand gagnant de l’embargo russe. Mais jusqu’à quand?
Alors qu’il est acquis que le Maroc est le pays qui profite le plus de l’embargo russe. Plusieurs signaux indiquent que l’Europe, la Turquie et la France tout particulièrement, souhaitent rapprocher leurs positions afin de limiter l’embargo existant.
France – Turquie même combat
En effet plusieurs spécialistes politiques considèrent que la France a par exemple délibérément choisit de se passer de l’OTAN (qui est en conflit ouvert avec Moscou) lors des attentats du 13 novembre de Paris, afin de se rapprocher de Poutine et pouvoir compter sur sa coopération. Un premier pas qui n’est pas passé inaperçu, les agriculteurs français étant les premiers à souffrir de cet embargo et appelant régulièrement François Hollande à aplanir la situation.
D’autant que pour Moscou, la nécessité de retrouver une diplomatie moins chaotique est aussi importante que de sécuriser son approvisionnement alimentaire. C’est dans ce sens que Poutine a également su lever les restrictions sur certains produits venus de Turquie, avec qui faut il le rappeler, la puissance de l’Est entretien des rapports d’inimitiés récents.
Mais pour la Russie il s’agit aussi de rendre stratégique un secteur qui souffre. Car autant l’Europe reste dépendante du gaz russe, autant la réciproque est vraie pour les fruits et légumes importés sur les marchés nationaux.
Il n’est donc pas curieux de voir Vladimir Poutine profiter de ces conflits ouverts pour définir une politique agricole plus ambitieuse et permettre aux producteurs russes de se mettre à niveau pour dompter leur marché national. Entre subventions et conquête de la Sibérie, tout est fait pour se montrer généreux et pour permettre aux investisseurs du pays une réelle mise à niveau du secteur agricole.
Le Maroc dans tout ça?
Le marché russe restera quoi qu’il arrive important pour nos exportateurs, si tant est que des relations durables soient nouées et consolidées. Attention tout de même à ne pas oublier le passé proche ou des exportateurs d’agrumes devaient faire face à des problème de paiements, ou de retour marchandises.
Si le partenariat Maroco-Russe devait durer et se renforcer, il passera inéluctablement par de la qualité, en plus de la quantité.