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La France déterminée à interdire l’utilisation du glyphosate

La France déterminée à rendre effective sa sortie de l’utilisation du glyphosate dans trois ans.

La France a réaffirmé, mardi, son intention de rendre effective sa sortie de l’utilisation du glyphosate dans trois ans en dépit de la décision prise en novembre dernier par l’Union européenne (UE) de renouveler pour cinq ans la licence de cet herbicide controversé.

C’est là « un engagement clair » du président Emmanuel Macron, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, sur la radio Franceinfo, assurant que « ce sera fait » même si ce n’est pas « inscrit dans la loi ».

« Ce sera fait en partenariat avec les industriels », a-t-il ajouté.

Une agence de l’Organisation mondiale de la santé avait catégorisée en 2015 le glyphosate comme « probablement cancérigène », mais ce diagnostic n’est pas confirmé par les agences européennes des produits chimiques et de la sécurité des aliments.

L’agriculture représente 76 pc de l’utilisation du glyphosate à travers le monde. La substance est aussi largement utilisée dans la sylviculture, l’aménagement urbain et l’horticulture.

Après la décision de l’UE en novembre de proroger son utilisation pour cinq ans, le président Macron avait promis que la substance, principe actif du Roundup de Monsanto, serait interdite en France « dès que des alternatives auront été trouvées, et au plus tard dans trois ans ».

Les députés français ont cependant décidé, dans la nuit de lundi à mardi, que la sortie du glyphosate d’ici 2021 ne serait pas à ce stade gravée dans la loi, malgré des demandes jusqu’au sein de la majorité, le gouvernement voulant d’abord une solution pour les agriculteurs.

Le ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot « travaille avec les acteurs des filières et avec l’Inra (Institut national de la recherche agronomique, NDLR), et si nous trouvons des solutions industrielles et scientifiques pour permettre que la France sorte du glyphosate dans trois ans, tout le monde y aura gagné », a affirmé Griveaux à ce sujet.

« La France a tenu la dragée haute à ses partenaires européens », a-t-il ajouté en soulignant que si la recommandation de la Commission européenne avait été suivie, « c’était dix ans » avant de voir une sortie.

Inscrire « des choses dans la loi (…) n’est pas la garantie que ça arrive », a-t-il estimé: « faisons un peu confiance, arrêtons en permanence de penser que la contrainte, la sanction, sont les seuls moyens de conduire des politiques publiques efficaces ».

La France s’était farouchement opposée en novembre dernier à la proposition de la Commission européenne de prolonger de dix ans puis de cinq à sept ans la licence d’utilisation de l’herbicide, en proposant quatre ans avant de s’accrocher au délai de trois ans.

Sous la pression du Parlement européen qui avait voté une résolution non contraignante demandant l’élimination progressive de cette substance dans les cinq ans, la Commission européenne avait dû revoir sa copie, annonçant d’abord qu’elle proposerait un renouvellement compris entre cinq et sept ans avant de se fixer sur cinq ans.

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