Le faux carpocapse, une menace pour l’agriculture.
La détection du faux carpocapse (Thaumatotibia leucotreta) dans une cargaison de grenades marocaines en provenance du Maroc et vers l’UE a suscité une vive inquiétude dans le monde agricole marocain. Ce ravageur de quarantaine, originaire d’Asie, est capable de causer des dommages considérables à de nombreuses cultures, notamment les arbres fruitiers, les légumes et les céréales.
Description du faux carpocapse
Le faux carpocapse est un petit papillon de nuit de la famille des Pyralidae. Il mesure environ 20 mm de long et a une envergure de 30 à 35 mm. Il a une coloration brun clair avec des bandes transversales sombres sur les ailes antérieures. Les larves, qui sont les responsables des dégâts, sont de couleur blanchâtre avec une tête brun foncé. Elles mesurent environ 20 mm à maturité.
Les plantes hôtes du faux carpocapse. Il s’attaque à un large éventail de plantes, notamment les arbres fruitiers, les légumes, les céréales, les plantes ornementales et les plantes sauvages.
Le faux carpocapse est présent dans de nombreuses régions du monde, notamment en Asie, en Afrique, en Europe et en Amérique du Nord.
Cycle biologique
Le faux carpocapse passe par quatre stades de développement : l’œuf, la larve, la pupe et l’adulte. Les adultes émergent au printemps et s’accouplent. Les femelles pondent leurs œufs sur les feuilles, les fruits ou les tiges des plantes hôtes. Les larves éclosent après quelques jours et pénètrent dans les tissus de la plante. Elles s’alimentent pendant plusieurs semaines, creusant des galeries qui peuvent entraîner la mort de la plante. Les larves se transforment ensuite en pupes dans le sol. Les adultes émergent après environ deux semaines.
Dégâts causés
Les larves du faux carpocapse causent des dégâts considérables aux cultures. Elles peuvent attaquer toutes les parties aériennes de la plante, y compris les feuilles, les fruits et les tiges.
Sur les feuilles, les larves creusent des galeries qui peuvent entraîner la défoliation. Les feuilles attaquées se décolorent et finissent par tomber.
Sur les fruits, les larves creusent des galeries qui peuvent entraîner la pourriture du fruit. Les fruits attaqués sont souvent déformés et impropres à la consommation.
Sur les tiges, les larves creusent des galeries qui peuvent affaiblir la plante et entraîner sa mort.
Mesures de lutte
Il existe plusieurs mesures de lutte contre le faux carpocapse. Les mesures préventives sont les plus efficaces. Elles consistent à :
- Éviter de planter des cultures sensibles à proximité les unes des autres.
- Supprimer les débris végétaux sur lesquels les larves peuvent hiverner.
- Utiliser des filets anti-insectes pour protéger les cultures.
En cas d’infestation, les mesures curatives suivantes peuvent être mises en œuvre :
- Utiliser des insecticides homologués.
- Recueillir et détruire les fruits et légumes attaqués.
Impact sur l’agriculture marocaine
La détection du faux carpocapse au Maroc est une menace sérieuse pour l’agriculture marocaine. Ce ravageur pourrait avoir un impact négatif sur la production de nombreuses cultures, notamment les grenades, les agrumes, les pommes, les poires et les légumes.
Les autorités marocaines ont pris des mesures pour limiter la propagation du faux carpocapse. Elles ont notamment interdit l’importation de grenades et d’autres fruits et légumes en provenance de pays où le ravageur est présent. Elles ont également renforcé les contrôles phytosanitaires aux frontières.
Il est important que les agriculteurs marocains soient vigilants et prennent des mesures préventives pour éviter la propagation du faux carpocapse.
En effet malgré ces mesures de précaution le faux carpocapse a été détecté dans une cargaison de grenades marocaines à destination de l’Espagne.
Mesures préventives complémentaires
En plus des mesures préventives mentionnées ci-dessus, les agriculteurs marocains peuvent également prendre les mesures suivantes pour réduire le risque d’infestation par le faux carpocapse :
- Planter des variétés de plantes résistantes au ravageur.
- Utiliser des techniques culturales appropriées, telles que la rotation des cultures et la fertilisation équilibrée.
- Favoriser la présence d’auxiliaires naturels, tels que les guêpes parasitoïdes.
Ces mesures peuvent contribuer à protéger les cultures marocaines contre le faux carpocapse et à limiter les pertes économiques liées à ce ravageur.
Bonus : Lutte biologique
Les méthodes de lutte biologique contre le faux carpocapse. Les guêpes parasitoïdes sont des auxiliaires naturels efficaces qui peuvent contribuer à limiter les populations de faux carpocapse.