Le nouvel audit pour l’exportation de volaille marocaine en UE sera-t-il plus favorable que celui de mars ?
Le premier audit des experts de l’UE pour vérifier la faisabilité d’un partenariat commercial pour l’exportation de volaille était défavorable. Le nouvel audit réalisé en septembre sera-t-il plus favorable ?
Le Maroc a formulé une demande d’autorisation d’exportation de ses volailles vers l’Union Européenne (UE). Suite à cette demande, des experts européens étaient venus faire un audit de l’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) en mars 2017. Cet examen avait pour but d’évaluer les compétences techniques de l’Office et l’efficacité de ses contrôles.
Cette visite n’avait pas été favorable : « Les conditions ne sont pas pleinement réunies pour une certification sanitaire des élevages produisant de la viande de volaille pour l’exportation de produits carnés vers l’UE », mentionne le rapport de l’UE. Le Maroc a donc bénéficié d’un délai de 6 mois pour se mettre aux normes requises, puis un nouvel audit a été réalisé du 11 au 22 septembre. En attendant le rapport de l’UE sur ce nouvel examen, voici un compte rendu de ce qui avait été reproché à l’ONSSA…
Parmi les reproches faits à l’encontre de l’ONSSA, on trouve celui du manque de contrôle. Les volailles dites « beldi » et les tueries traditionnelles, par exemple, ne sont pas contrôlées, indique L’Economiste. Les volailles vivantes ne sont pas répertoriées dans une base de données, ni leur transport, ce qui pose un problème de traçabilité. Selon l’UE, ces lacunes « limitent les capacités de contrôle de foyers de maladies contagieuses ».
Les experts de l’UE doutent également du suivi et du contrôle sanitaire notamment pour la maladie Newcastle et la grippe aviaire. Ils avaient été refroidis par la découverte en pleine nature de milliers de cadavres de volailles d’élevage malades qui « laissait planer un doute sur la capacité effective de ces contrôles ». L’UE avait aussi jugé que le programme de surveillance de la maladie Newcastle « ne permettait pas aux autorités compétentes d’identifier et de notifier de possibles foyers d’infection ». En effet, seul un laboratoire de Casablanca était habilité et équipé a effectuer des tests sur la maladie.