L’Europe en retard dans le secteur de l’assurance agricole.
Une étude diffusée mi-janvier par le think tank bruxellois Farm Europe fait le point sur les politiques publiques des principaux pays agricoles.
La volatilité des revenus et des prix est gérée en Europe principalement via les aides directes. Selon la Commission européenne, les paiements découplés comptent aujourd’hui pour près du tiers des revenus des agriculteurs européens.
Depuis le Farm bill 2014, les États-Unis ont remisé les aides directes au profit de deux systèmes de gestion des risques qui complètent les assurances aux cultures. Il s’agit des programmes PLC (Price loss coverage), pour gérer les baisses de prix, et ARC (Agriculture risk coverage), contre les pertes de revenu lorsque celui-ci descend sous 86 % de l’historiquem indique le rapport, ajoutant qu’actuellement, 60 % du budget de la politique agricole américaine sert à ces instruments d’assurance. En Europe, c’est moins d’1 % de la PAC qui est consacré à de tels outils
Premier producteur mondial mais importateur net de produits agricoles, la Chine s’appuie, quant à elle, sur une large palette d’instruments. Ceux-ci vont des prix garantis en blé aux droits de douane et quotas, en passant par aides directes et subventions. Mais depuis quelques années, les assurances agricoles se développent à la Chine aussi. Ce pays est devenu le second plus gros marché au niveau mondial pour l’assurance agricole, indique le rapport. En Australie, cette nouvelle voie progresse aussi, aux côtés de l’épargne détaxée.
Pour Farm Europe, l’Europe a tout intérêt à développer cette voie assurantielle.