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Devrait-on se passer du labour des champs?

Des études américaines démontrent l’intérêt du « non labour ».

L’intérêt du « non labour » a été démontré par  62 études scientifiques comparant les pratiques de travail des sols agricoles dans le monde.

Ces études ont conclut à un avantage agronomique certain de cette pratique en plus de l’intérêt économique.

Aujourd’hui, un tiers des exploitations se convertissent au non labour. Les Etats-Unis sont parmi les premiers pays à se passer à grande vitesse du labour.

D’après, Stacy Zuber, principale auteure de l’article paru dans Soil biology and biochemistry, cette pratique permet de mieux faire pousser les récoltes tout en maintenant une haute qualité remplissant des buts écologiques.

La vie microbienne des sols est le principal indicateur d’un sol fertile. Un gramme de sol contient un million d’espèces de bactéries, 100 000 espèces de champignons, 1000 espèces d’invertébrés (acariens, collemboles, nématodes, etc.) dont les vers de terre qui jouent un rôle essentiel dans la fertilité des sols.

Un sol sain compte une douzaine d’individus par m3. Ce microcosme aère le sol, décompose les résidus des végétaux et les transforme en matière organique de nouveau assimilable par les plantes.

Avec le labour, le recyclage de ces résidus en matière organique est perturbé. Il favorise également l’apparition de bactéries porteuses de maladies pour les plantes. En outre, la charrue détruit le fragile réseau des mycéliums de champignons microscopiques qui aident les plantes à mieux capter la matière organique.

Le semis direct quant à lui abaisse, certes, la diversité bactérienne, mais il favorise les espèces impliquées dans la fertilité, augmente la vitalité des champignons et améliore leur efficacité dans la dégradation de la matière organique.

Quoique le retournement des terres a un impact positif sur la vie bactérienne en provoquant la création de milieux de vie différents favorisant la multiplication des espèces.

Pour s’assurer que cette technique est bénéfique pour tous les sols du monde et non spécifiquement à ceux des Etats-Unis, une méta-analyse a été réalisée pour regarder les différents champs d’études autour du monde et vérifier s’il y a bien le même résultat partout,explique Stacy Zuber. Résultat : partout, les sols sous labour ont une activité, une masse microbienne ainsi qu’une activité enzymatique bien inférieure aux sols non labourés.

Avec Sciences et Avenir

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