En France, le CTIFL a organisé des essais haute densité de production de fraises.
Le Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes (CTIFL) a organisé sa première porte ouverte annuelle des essais de fraises et tomates hors-sols et des produits de biocontrôle. Les visiteurs ont pu y découvrir un module de serres qui était jusqu’à maintenant consacré à la culture de la tomate et qui a été revu pour réaliser des essais haute densité de production de fraise.
Un des modules de serres jusqu’alors consacré à la culture de tomate a été réaménagé pour réaliser des essais haute densité de production de fraise.
Le réaménagement pour la réalisation des essais
La serre double paroi à 6,30 m sous chêneau est recouverte d’un film diffusant qui permet de gagner en rendement, grâce à sa diffusion lumineuse. La répartition de la lumière peut apporter un avantage puisque les gouttières de cultures de fraise sont installées sur 1 , 2 ou 3 étages.
Dans cette configuration, la gouttière supérieure est installée à quatre mètres de haut, la seconde 1,50 mètre en dessous, la troisième à hauteur normale. Aussi les travaux sont réalisés à l’aide des chariots élévateurs déjà utilisés pour palisser ou effeuiller les tomates.
Les résultats des essais
L’essai a été mis en place avec deux variétés, la Gariguette et la Ciflorette. Les premières récoltes montrent que dans la configuration à trois étages, les rendements par plante de la gouttière supérieure sont équivalents à la référence (un étage), la gouttière intermédiaire a des résultats légèrement inférieurs.
La baisse de rendement par plante est de 30 %, due à une réduction de nombre de fruits. Dans le bloc à deux étages, une gouttière à quatre mètres de haut et l’autre à hauteur normale du sol, les rendements par plante sont tous les deux proches de la référence.
Des résultats à confirmer
Il est tout de même nécessaire de préciser que les résultats de ces essais doivent être confirmer avec la poursuite des récoltes. Mais il est déjà important de préciser que l’augmentation de la densité des plantes compense ces baisses et permet un gain de rendement par mètre carré de serre dans les deux dispositifs.
Ces augmentations de densité ont pour objectif d’optimiser les facteurs de production de la serre comme le chauffage. De plus, ces premières installations sont modulables et perfectibles. Les gouttières inférieures sont dans des conditions qui rappellent celles des serres photovoltaïques avec des variations et décalages de luminosité.