A quoi sert la fertilisation ?
La fertilisation est une action primordiale à entreprendre dans tout itinéraire technique et pour la majorité des cultures. Elle utilise ce que l’on appelle des engrais et vise à enrichir les sols et fortifier les végétaux. Le but étant de préserver le rendement et la qualité des récoltes.
Dans un cycle normal de la vie végétale sans récolte, une plante pousse en puisant ses ressources dans les sols, vit puis fane en restituant ces éléments nutritifs au même endroit. Dans le cas de sols cultivés, le végétal est récolté donc la chaîne de vie est perturbée. Le végétal ne mourant pas sur place, ne restitue pas les éléments indispensables au cycle naturel.
Ainsi, pour pouvoir cultiver la terre de manière durable en limitant les rotations de jachères, l’agriculture a dû s’organiser à travers les siècles pour compenser cet appauvrissement de la terre. La fertilisation par l’homme s’est imposée et s’est améliorée au fil des siècles puis des ans, par l’apparition de différentes méthodes et de différents produits ou engrais.
La fertilisation moderne est destinée à améliorer la qualité et la quantité des rendements, tout en fortifiant les végétaux concernés.
Les types de fertilisants :
Il existe deux grandes familles de fertilisants, qui comptent elles-mêmes des sous catégories. Les amendements organiques améliorent les propriétés physiques, chimiques et biologiques du sol. Quant aux engrais, qu’ils soient minéraux, organiques ou organo-minéraux, ils s’attachent à la croissance et à la robustesse des plantes.
L’amendement fertilise en enrichissant le sol, l’engrais se concentre sur l’apport de nutriments pour le végétal.
A noter que le compost et les fumiers ont le double effet d’engrais et d’amendement.
L’engrais
Il existe donc deux grandes catégories d’engrais, les engrais minéraux, principalement chimiques et les engrais organiques. Ils ont pour objectif d’accompagner la plante dans son développement, de la rendre plus résistante, pour in fine accroître la quantité de produits récoltés.
Il existe deux types d’engrais minéraux : des engrais azotés, fabriqués par réactions chimiques azotés et des engrais phosphorés et potassés fabriqués sur la base de produits extraits de gisements.
Ces engrais peuvent être simples ou composées, acceptant diverses associations, et notamment l’azote, le phosphore, et la potasse (engrais NPK).
L’avantage de ces engrais minéraux est leur facilité d’application, par épandage et leur rapport qualité prix. Leur défaut principal est la pollution des sols et des nappes phréatiques lors d’utilisation massives.
Il existe également des engrais organiques, issues de végétaux ou d’animaux. Les plus connus sont les purins et fumiers, les poudres d’algues ou d’os, diverses.
Ils sont souvent connotés biologiques, même s’il faut faire attention à leur provenance. Un peu moins efficace et plus chers que les engrais chimiques, ils sont moins nocifs pour l’environnement.
L’amendement organique
Les amendements qui peuvent être également minéraux ou organiques, s’attachent à maintenir l’équilibre des richesses du sol, pour que celui-ci reste le meilleur support possible aux cultures.
Les sols seront ainsi plus faciles à travailler, mieux aérer et mieux drainer.
Pour se faire, les produits ajoutés au sol auront vocation notamment à former l’humus pour favoriser la rétention d’eau (compost), à modifier une acidité qui serait trop importante (carbonates de calcium et de magnésium), ou encore à réduire les taux de sodium (gypse).
Les techniques d’application des amendements sont le chaulage ou le marnage.
Les amendements organiques sont priorisés dans l’agriculture biologique pour leur respect de leur environnement.