Le Centre International de Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes (CIHEAM) vient de publier sa Watch Letter trimestrielle de décembre 2015 sur la filière laitière au Maroc, contexte et enjeux actuels.
Le CIHEAM, l’organisation intergouvernementale composée de 13 Etats membres (Albanie, Algérie, Egypte, Espagne, France, Grèce, Italie, Liban, Malte, Maroc, Portugal, Tunisie et Turquie), vient de publier sa lettre de veille de décembre 2015 sur la filière laitière marocaine, son état actuel, ses enjeux ainsi que les tendances de consommations et le marché mondial des produits laitiers.
La publication met la lumière la stratégie nationale de développement agricole intitulée adoptée par le Maroc dans le cadre du Plan Maroc Vert (PMV). Cette stratégie vise la modernisation de l’agriculture et son intégration à l’économie nationale et internationale. représentant une véritable feuille de route pour le développement de l’agriculture marocaine à l’horizon 2020, le PMV a placé le développement et l’organisation des filières de production au cœur de la politique d’intervention de l’Etat et une priorité pour atteindre les objectifs fixés par filière à l’horizon 2020.
Le document fait le diagnostic de la filière laitière au Maroc et présente en détails les enjeux liés au système de production, à la santé animale, au marché mondial ainsi que ceux liés à la durabilité agro-écologique, économique et sociale.
Pour faire face à ces contraintes et permettre à la filière laitière de moderniser son ancrage dans l’économie mondiale, le concept de la qualité doit être mis en œuvre et renforcé conformément à la stratégie du Plan Maroc vert et le contrat programme lait. Pour ce faire, les chercheurs mettent l’accent sur certaines actions qui méritent un engagement mieux affirmé pour leur mise en application dans le cadre réglementaire régissant les exigences de qualité, à savoir: le renforcement du rôle de la Fédération Interprofessionnelle Marocaine du Lait (FIMALAIT) dans le processus d’encadrement et d’intervention, l’application des règles de bonnes pratiques au niveau de la production grâce à un encadrement plus poussé des éleveurs, l’amélioration des conditions d’élevage et de collecte du lait, le renforcement du système de paiement à la qualité de lait ; le renforcement du cadre réglementaire visant l’identification et l’organisation de l’activité des colporteurs et son orientation plutôt vers l’approvisionnement des centres de collecte du lait et le renforcement de la réglementation régissant la filière lait.