Peut-on parler de campagne catastrophique pour le melon ?
C’est en tout cas ce que soutient ce professionnel de Rungis : « Cette année est une catastrophe pour le melon », clame Mourad Ben Salem, de l’entreprise rungisoise Med’Essor.
« L’année dernière, nous avions 10 palettes pour un camion entier qui arrivaient chaque jour, mais cette année, nous recevons une palette maximum, les bons jours. »
Sécheresse, déclin des surfaces… La plupart des régions productrices sont en déclin cette année. La production espagnole est réduite de moitié, les melons du Maroc ont connu des incidents liés à la logistique, et la production française démarre « très lentement » cette année.
« Certains professionnels ont même complètement cessé de produire des melons et se sont tournés vers d’autres cultures », explique Mourad à Freshplaza, qui espère que des quantités plus importantes arriveront dans les prochains jours.
Dans ce contexte, les prix explosent, atteignant jusqu’à 5 euros (soit 52 dirhams) pour les melons français. « On craignait une arrivée massive de marchandises sur le marché, qui aurait fait chuter les prix, mais au final, toutes les productions du pourtour méditerranéen sont en déclin » soutient Mourad.