BASF prévoit une baisse considérable de ses ventes.
BASF prévoit une chute de ses ventes et bénéfices en 2016 à cause de la baisse du prix du pétrole qui continue sa glissade.
Le leader mondial de la chimie BASF sera en 2016 à nouveau très dépendant des prix du pétrole, dont la chute a affecté ses bénéfices en 2015, et prévoit une baisse considérable de ses ventes et une baisse légère de ses bénéfices.
BASF s’attend à un déclin considérable de ses ventes. En cause, son récent échange d’actifs avec Gazprom, a déclaré le patron de BASF, Kurt Bock, dans un communiqué.
BASF a cédé à Gazprom ses activités de commercialisation et stockage de gaz naturel, qui gonflaient son chiffre d’affaires mais dont les marges étaient traditionnellement faibles, contre le droit d’explorer un gisement de gaz et de pétrole en Sibérie à partir de 2018.
Le bénéfice opérationnel Ebit, hors exceptionnel, sera lui légèrement inférieur aux 6,7 milliards engrangés en 2015. C’est un objectif ambitieux dans l’environnement actuel volatil et difficile, qui dépend particulièrement de l’évolution des prix du pétrole, a noté Kurt Bock, dont le contrat a été prolongé jusqu’en 2021.
BASF insiste sur les incertitudes qui pèsent sur 2016. Le ralentissement de la Chine et les récessions en Russie et au Brésil, freinent mécaniquement sur la demande et donc la production mondiale de produits chimiques. Sans compter les errements du pétrole, que l’allemand espère voir rebondir à 40 dollars le baril en moyenne cette année.
La chute spectaculaire de l’or noir est devenue la bête noire du groupe BASF en 2015. Le baril de brut gravite actuellement autour des 30 dollars, un prix encore impensable il y a un an. De quoi plomber Wintershall, le plus gros producteur de gaz et de pétrole d’Allemagne, détenu par BASF et contraint d’annoncer fin janvier une dépréciation de 600 millions d’euros. Un gros imprévu, pour une filiale qui pèse habituellement environ 30% des bénéfices du groupe BASF. Résultat, le bénéfice net s’est effondré de 22,7% en 2015, à 4 milliards d’euros, soit une performance un peu plus faible que les prévisions des analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset.
BASF a par ailleurs confirmé les autres résultats dévoilés fin janvier. Une chute de 18% de son bénéfice opérationnel (Ebit), à 6,2 milliards, et un recul de 5% de son chiffre d’affaires, à 70,4 milliards. Le groupe termine ainsi 2015 sans avoir atteint ses objectifs financiers, même après les avoir revus à la baisse en octobre.