Lors de la campagne d’agrumes 2016-2017 des progrès notables ont été enregistrés, indique l’ASPAM.
Au titre de la campagne agrumicole 2016-2017, l’ASPAM révèle les progrès réalisés par la filière, notamment la hausse de production et d’exportation, ainsi que les défis qui doivent encore être relevés.
Lors de la campagne 2016-2017, la filière agrumicole s’étendait sur 125 000 hectares. La production nationale a été de 2 336 000 tonnes ce qui implique un rendement moyen de 18,7 T/ha. La freinte (fruits avariés) a représenté 3% de la production totale.
Exportations
Près de 28% de la production étaient destinés à l’export, soit un volume de 650 000 T. « Par rapport à la campagne 2015-2016, le volume destiné à l’export a évolué de 22% », indique Ahmed Derrab, secrétaire général de l’Association des Producteurs d’Agrumes du Maroc (ASPAM). Cette évolution a été possible grâce aux efforts de coordination réalisés par les professionnels, le ministère de tutelle et l’Établissement autonome de contrôle et de coordination des exportations (EACCE) qui se sont réunis dans un « comité de coordination des exportations ».
Les principales destinations des agrumes étaient : l’Union Européenne avec 43% du volume dédié à l’export, suivie par la Russie avec 35%, l’Amérique du Nord avec 17% : 11% pour le Canada et 6% pour les Etats-Unis, et 5% dans les autres régions du monde. M. Derrab se réjouit : « Notre travail de coordination a permis d’assurer un équilibre harmonieux entre les destinations de nos produits. Nous avons pu revenir en force en U.E en passant en quelques années de 30 à plus de 40% ou réduire le volume dédié au marché russe en passant de 50 à 35%, tout en maintenant notre présence en Amérique du nord ». Le type d’agrumes exporté a également été rééquilibré : les petits fruits qui étaient dominants ont été rattrapés par les diverses variétés d’oranges.
Le marché local
Le marché local a consommé 1,56 million de tonnes soit 67% des 2 336 000 T produites lors de la campagne 2016-2017. Selon la synthèse de l’ASPAM, les défis majeurs rencontrés par la filière sur le marché local sont les circuits de distribution et la multiplicité des intermédiaires qui provoque un écart de prix conséquent entre l’amont et l’aval.
Pour relever ces défis, l’interprofession vise à réordonner le marché local en organisant l’offre, explique La Vie Eco. Il s’agit aussi de soutenir et d’accompagner les producteurs dans la commercialisation directe de leur production. Une campagne promotionnelle sera lancée afin d’encourager les marocains à consommer davantage d’agrumes.
Transformation agroalimentaire
Seules 50 000 T d’agrumes ont été dédiées à la transformation agro-industrielle soit 2% du volume produit. Selon l’ASPAM, cette situation serait due à l’irrégularité de l’approvisionnement ainsi qu’aux variations des prix internationaux des sous-produits d’agrumes. De nombreuses filières agricoles rencontrent ces mêmes défis mais le Plan Maroc Vert et les contrats-programmes visent à remédier à cette situation. Dans l’agrumiculture, le contrat-programme vise à développer le secteur agro-alimentaire, notamment grâce à un partenariat soutenu par l’Etat entre l’amont productif et l’aval industriel.
Un mot sur la campagne à venir
Selon l’ASPAM, la production de la prochaine campagne agrumicole (2017-2018), ne devrait pas être trop impactée par les mauvaises conditions climatiques. Cela s’explique par l’entrée en production de nouvelles exploitations issues des Partenariats Public-Privé (PPP).