Agrumes: une situation dramatique pour les producteurs.
La production d’agrumes a explosé ces dernières années. Une production qui a doublée en 10 ans, passant de 1,3 tonnes en 2008 à 2,6 tonnes en 2018! On pourrait se réjouir du succès, mais en fait … non!
C’est une campagne historique, avec un record de production. Plus de 2,6 tonnes d’agrumes ont été produits par le Maroc cette année. Mais qu’en est il de la commercialisation de ces agrumes ? 650 000 tonnes ont été exportées et le reste a été écoulé sur le marché intérieur.
La commercialisation vous dites?
A l’export, le Maroc doit faire face à des concurrents récurrents comme la Turquie et l’Egypte. Ces deux pays proposent des produits de qualité, malgré une surproduction évidente. Cependant à l’export les turques et égyptiens ont réussi à faire exploser leurs exportations. Chose que nous n’avons malheureusement pas réussi à relever comme challenge.
La politique du Plan Maroc Vert a été un immense succès menée par les politiques et notamment Aziz Akhannouch. Mais concernant la commercialisation, le challenge a relever par les professionnels a été un fiasco complet. Le politique doit il donc aider à produire plus et aussi à vendre sur les marchés ?
Quel rôle doit donc jouer le professionnel ? A quoi cela sert il de produire plus si la production n’est pas commercialisée ? C’est la question qui doit être posée aux exportateurs. Tout particulièrement ceux ceux qui n’ont produit que de la clémentine et qui se retrouvent dans une sacrée panade.
Sur le marché intérieur, les prix ne sont pas suffisamment rémunérateurs. Les producteurs ont même très souvent vendu à perte donc quid de l’avenir de la filière ?