Des opportunités à saisir concernant l’agriculture iranienne.
La levée des sanctions économiques en Iran permet de se projeter dans un marché agricole de plus de 80 millions de consommateurs. L’agriculture iranienne, pleine de contrastes et représente des opportunités à ne pas rater.
L’agriculture iranienne est très contrastée, selon une étude commandée en 2015 par le ministère de l’agriculture à Business France. Les opportunités ne manquent pas dans toutes les filières agricoles.
Au niveau des productions végétales, la majorité des exploitations cultivent moins de 10 ha. Mais des structures commerciales dotées d’équipements de pointe cohabitent avec de petites fermes très peu mécanisées, surtout orientées vers l’économie d’eau et le développement de cultures sous serre.
Les contradictions ne manquent pas non plus en élevage avec des unités ultramodernes et des ateliers beaucoup plus traditionnels. La situation des éleveurs, elle aussi, est diversifiée. Certains sont indépendants, d’autres salariés au sein de conglomérats avicoles et laitiers notamment.
La singularité de l’agriculture en Iran est liée principalement à la forte implication d’entités publiques et semi-publiques. Dans l’étude, qui fait suite à une enquête de terrain, l’économie iranienne est fortement étatisée. Les exploitations agricoles sont souvent gérées par de puissantes Bonyads ou fondations (Fondation des Déshérités, Fondation des Martyrs, Fondation Astan-e-Qods notamment), l’armée ou encore, les municipalités.
Les sanctions internationales ont amené l’Iran à privilégier de nouveaux partenaires. Leur impact sur les relations avec l’Union européenne a conduit le pays à renforcer ses liens avec les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). Ainsi, l’Empire du Milieu est devenu le 1er partenaire commercial de l’Iran, indique le site d’information agrisalon.com, notant que la Turquie bénéficie également de ces évolutions de partenariats commerciaux, comme la Corée du Sud et dans une moindre mesure Taïwan. Dans ce contexte, la France a régressé de la 7è place des pays fournisseurs de l’Iran en 2010 à la 13è en 2014.
Les machines et équipements agricoles français restent au 7è rang en 2014 (par rapport aux autres pays fournisseurs, NDLR) mais avec de faibles transactions en valeur absolue, de l’ordre de 2,8 millions d’euros, loin derrière la Chine (76 millions d’euros).
Les principaux produits importés par l’Iran sont les céréales, les aliments pour le bétail et les huiles et corps gras, pour un total de presque 10 milliards d’euros. Le pays exporte essentiellement des fruits, des produits laitiers, des légumes et des préparations de fruits et légumes pour un total de 4,5 milliards d’euros. Il a aussi développé des filières foncièrement exportatrices telles que la pistache, la grenade ou le safran.
L’Iran dispose d’un large potentiel agricole. L’agriculture contribue au PIB à hauteur de 13 % et génère environ 25 % des emplois du pays. 10 % environ du territoire est cultivé, soit 20 à 24 millions d’hectares (dont 9 à 10 millions d’hectares irrigués). Les céréales représentent environ 75 % de la surface de grandes cultures : avec 7,2 Mha consacrés au blé, orge, maïs et riz. Les productions légumières (y compris les pommes de terre) couvriraient près d’un million d’hectares, 2,3 Mha sont dédiés aux autres grandes cultures : la betterave à sucre, la canne à sucre, les oléoprotéagineux, la luzerne ou encore le coton.