Euler Hermes revient sur l’impact des secteurs d’activité dont l’agriculture sur la croissance économique.
Malgré les statistiques du commerce extérieur, le ralentissement des exportations du Maroc n’avait pas du moins touché les secteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire. Ce qui permettait à l’agriculture de plus ou moins combler le gap et de compenser les déficits constatés dans certains secteurs.
Mais à l’heure actuelle, si on s’en tient à l’avis des experts, le commercial extérieur est au plus mal, avec une croissance qui sera au cours de l’année 2019-2020 de l’ordre de 2.7% selon HCP contre 2.4% pour Euler Hermes. Et cette fois-ci les secteurs agricoles et agroalimentaires ne pourraient y pas faire grand chose. Et pour cause, « La croissance des exportations agricoles devrait se limiter à 8 milliards de DH en 2019, près de 4 fois moins qu’en 2018. Mais les phosphates et l’automobile ont constitué les deux principales déceptions en matière d’exportations. Le Maroc a perdu le momentum de la croissance européenne ».
De même, le ralentissement devrait résulter de la baisse de la valeur ajoutée agricole (-3,8%) suite à une campagne qui a été compromise par les aléas climatiques. Bank Al-Maghrib s’attend à une récolte céréalière de 60 millions de quintaux contre 103 millions l’année dernière et 80 millions pour une campagne moyenne. Parallèlement, en 2020, les analystes d’Euler Hermes s’attendent à un additionnel d’exportations de 10 milliards de DH, dont 2 milliards avec l’Espagne et 1 milliard avec l’Inde. Ce sont les secteurs de la Chimie (phosphates), agroalimentaire et automobile qui généreront le gros de cet additionnel.