L’agriculteur veut révolutionner la consommation de pastèque au Maroc.
Ancien pilote d’avions de profession, Kamal Agnaou, qui vient d’une famille d’agriculteurs, s’est aventuré dans la culture d’un produit quasi méconnu au Maroc et pourtant très attrayant : la mini-pastèque sans pépins.
Après la culture de différents produits agricoles dont le blé, la betterave sucrière, le melon, la pastèque… étalées sur une superficie louée de 40 hectares à Sidi Slimane, le producteur décide enfin de tester celle de la mini-pastèque sur une parcelle d’un hectare afin de changer de la traditionnelle pastèque; projet auquel il alloue 35.000 dh au départ.
«J’ai vu le produit en Espagne. Et j’ai essayé par tous les moyens de me procurer la semence. En vain. Jusqu’à ce que j’ai rencontré les représentants d’une société basée au Maroc, Hi-tech. C’est grâce à cette rencontre que j’ai pu réaliser mon rêve », raconte Kamal Agnaou à L’observateur.
Ainsi, pour le premier essai, la rentabilité était au rendez vous. «J’ai pu atteindre une productivité de près de 20 tonnes cette année », production que ce dernier a préféré fournir gracieusement aux grands supermarchés et certains vendeurs de rue.
L’objectif est d’introduire progressivement ce fruit d’été de petit calibre dans les mœurs, et surtout de mesurer le degré de satisfaction des consommateurs. Et, il se trouve que la mini-pastèque a ravi le cœur de ces derniers. Ainsi, Kamal Agnaou ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. En effet, il prévoit de cultiver près de 15 ha soit une production totale de 500 tonnes destinée en grande partie au marché local, malgré la demande pour l’export de certains pays dont la France.
Il faut noter qu’en plus d’avoir des prix au kilo similaires comparés à ceux de la pastèque traditionnelle, la mini-pastèque est facile à transporter et convient aux «personnes au pouvoir d’achat limité» ou qui sont friandes des produits frais.