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Le Premier ministre indien a annoncé récemment un fort accroissement du budget dédié à l’assurance agricole. 1,14 milliards de dollars américains devraient être consacrés à cet objectif.
Le Premier ministre indien a annoncé récemment un fort accroissement du budget dédié à l’assurance agricole. 1,14 milliards de dollars américains devraient être consacrés à cet objectif. - photo:DR

1,14 MM$ pour l’assurance agricole en Inde

1,14 MM$ pour l’assurance agricole en Inde.

Le Premier ministre indien  a annoncé récemment un fort accroissement du  budget dédié à l’assurance agricole. 1,14 milliards de dollars américains devraient être consacrés à cet objectif.

En 2018/19, le gouvernement central et les Etats fédérés devraient consacrer à ce dispositif l’équivalent de quelque 1,14 milliard de dollars américains, soit plus du double de l’enveloppe actuelle.

Les primes d’assurance payées par les producteurs de grains seront fixées à un faible niveau (2 % pour les cultures de printemps, 1,5 % pour les cultures d’hiver), identique pour tous les producteurs et très inférieur au taux actuariel permettant de couvrir les indemnités, ce qui correspond à une subvention d’environ 80%.

En outre, les indemnités versées en cas de sinistre devraient augmenter, car le capital assuré par les agriculteurs sera déplafonné. L’objectif officiel est que l’assurance récolte couvre, à terme, 50 % de la surface cultivée,  contre 23 % actuellement.

Les énormes pertes de récolte subies ces dernières années à cause de la sécheresse, de la pluie ou de la grêle, et leurs répercussions dramatiques pour des millions de petits agriculteurs, criblés de dettes, ont montré les limites du dispositif d’aide existant. Celui-ci repose sur deux piliers : un fonds de garantie contre les calamités naturelles, financé par les pouvoirs publics, et un système d’assurance récolte, cofinancé par les agriculteurs et les pouvoirs publics. Les aides versées par le fonds de garantie sont limitées (même si leur budget global est substantiel), elles visent seulement à permettre aux agriculteurs d’acheter des intrants pour la prochaine récolte. L’assurance est censée fournir la majeure partie des compensations des pertes de récolte.

Un rapport récent d’une ONG indienne, le Center for Science and Environment (CSE)[1], révèle les failles du dispositif. Elles sont béantes. Le fonds de garantie contre les calamités naturelles repose sur des procédures d’évaluation des pertes très rudimentaires. Ses critères d’indemnisation varient selon les Etats, sans autre justification que les priorités des administrations locales.

Quant à l’assurance récolte, la lecture de l’analyse du CSE est hautement recommandée pour tous ceux qui s’intéressent à la construction dans les pays en développement, notamment en Afrique, de systèmes efficaces de gestion des risques, incitant les agriculteurs à investir sur leur exploitation.

Les mesures annoncées répondent partiellement à ces critiques, car elles promettent de recourir aux images satellitaires pour l’évaluation des pertes et au téléphone mobile pour le paiement des indemnités. Encore faut-il disposer pour cela de l’infrastructure technique et financière adéquate, ce dont doutent certains observateurs.

La prime d’assurance est collectée par la banque, qui la transmet à la compagnie d’assurance. Ce dispositif permet de réduire les coûts de gestion, mais le producteur ignore très souvent quel est le montant de la prime, à quelle culture elle s’applique et surtout à combien d’indemnités il peut prétendre en cas de sinistre.

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